1885 : dès les années 1882, apparaît un courant nationaliste, né des milieux républicains proches de Gambetta (mort en décembre 1882), et qui regroupe les mécontents touchés par la crise économique débutée en 1873, ainsi que les opposants au régime. La Ligue des patriotes est créée et dirigée par le poète Déroulède. Elle comprend l'ensemble des nationalistes. Ces derniers réclament un pouvoir fort et autoritaire, qui fortifierait la France, dans le but d'affronter l'Allemagne et de reconquérir l'Alsace et la Lorraine. Lors des élections de 1885, la majorité des opportunistes est fragilisée ; ceux-ci doivent s'allier aux radicaux pour gouverner. Grévy met en place de ministères de concentration (alliance de radicaux et d'opportunistes). Cela augmente l'instabilité ministérielle et contribue à développer un courant antiparlementaire, attisé par les adversaires du régime.
[...] Avril-mai 1887 : un commissaire français, soupçonné d'espionnage, est enlevé par les Allemands, près de la frontière, à Pagny-sur- Moselle. Boulanger s'indigne de l'enlèvement du commissaire Schnaebelé. Son attitude fait craindre au gouvernement un possible conflit avec l'Allemagne. Le culte du général Revanche connaît son apothéose. En mai, les opportunistes renversent le gouvernement. Le ministère Rouvier prend la succession du cabinet Freycinet. Boulanger est alors écarté du gouvernement. Décembre 1887 : Jules Grévy est réélu Président de la République en décembre 1885. En 1887, le député Wilson, également le gendre de Grévy, est accusé de trafic d'influence. [...]
[...] Ce dernier fuit en Belgique. Automne 1889 : élections boulangistes sont élus, face à 366 républicains et 210 conservateurs. Après la fuite du général, le mouvement s'effondre rapidement. 1891 : Boulanger se suicide sur la tombe de sa maîtresse, Madame de Bonnemain. Clemenceau déclare alors : Il est mort comme il a vécu : en sous-lieutenant Bibliographie -La France du XIXème siècle (1814-1914), de Francis Démier. Editions du Seuil, ouvrage paru en 2000. -Le XIXème siècle (1815-1914), introduction à l'histoire de notre temps, de René Rémond. [...]
[...] Le programme de Boulanger est élaboré par Naquet, et se résume ainsi : Dissolution, Révision, Constituante Afin d'accroître sa popularité, il se présente à toutes les élections partielles (principe de la candidature multiple). Il est élu aussi bien par les paysans de la Dordogne que par les ouvriers du Nord. 27 janvier 1889 : Boulanger est triomphalement élu à Paris. Ses partisans lui suggèrent de marcher sur l'Elysée, ce que Boulanger refuse, préférant attendre les élections. Les républicains réagissent, Clemenceau à leur tête. [...]
[...] Très rapidement, il devient populaire, à la fois, grâce à sa prestance et à son éloquence, mais aussi, grâce à une série de mesures démocratiques qu'il prend. Soucieux de l'armée, il la dote d'un nouveau fusil, le Lebel. Le service militaire passe de 5 à 3 ans. Boulanger supprime le volontariat et les exemptions, dont bénéficiaient particulièrement les séminaristes. La gauche anticléricale approuve vivement cette réforme et a hâte de voir les curés sac au dos Les dispensés de service sont obligés d'effectuer au moins un an de service. [...]
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