Rencontrant le double obstacle des particularismes régionaux et de la suspicion autrichienne, la réalisation d'une union douanière dans les pays allemands a été très progressive. Dès 1816-1818, la Prusse a supprimé les douanes intérieures dans ses différentes provinces et protégé les produits nationaux par des droits modérés. De 1820 à 1833, d'interminables pourparlers, assortis de chantages, ne parviennent pas à briser toutes les oppositions : la Bavière et le Wurtemberg, au sud, veulent équilibrer l'influence prussienne tandis que les Etats de l'Allemagne moyenne craignent une absorption totale. Finalement, un accord est conclu en 1833 entre la Prusse, la Bavière, le Wurtemberg, les deux Hesse ; puis d'autres états adhèrent ultérieurement : Saxe, Bade, Francfort, … L'entente, qui prend effet au 1er janvier 1834, repose sur le libre-échange entre les partenaires, sur des tarifs protecteurs légers, sauf sur les matières premières, et inclut la possibilité de conclure des traités de commerce ponctuels.
C'est le premier pas vers l'unité politique. Le nouvel ensemble finit par compter 25 Etats sur 39 et groupe 26 millions d'habitants. Le prestige de la Prusse en sort grandi, ce qui mécontente l'Autriche. Ainsi, en 1853, cette dernière ne peut empêcher le renouvellement pour douze ans du zollverein mais n'y adhère pas.
[...] Toute la population ressent néanmoins les effets du chômage et de l'insécurité La dictature nazie (1933-1945). L'habileté majeure d'Adolf Hitler a peut-être été de se présenter comme le chef politique le plus apte à sortir le pays de la crise dramatique du début des années 30. Le plan de redressement économique, logiquement lié aux objectifs d'expansion, se caractérise par la pratique d'un interventionnisme nuancé, l'extension de l'autarcie et le développement des industries d'armement. Du point de vue monétaire, le contrôle des changes, établi dès 1931 avec l'accord des autres puissances, est renforcé par Schacht. [...]
[...] Jusqu'en 1895, l'Allemagne fait mieux que défendre ses positions, puis elle profite d'une conjoncture générale plus souriante. Empereur depuis 1888, Guillaume II se sépare de Bismarck (1890) et imprime à la conduite des affaires sa marque personnelle. Partisan d'un impérialisme naval et colonial, il a contribué à renforcer la puissance allemande au-delà des mers, mais aussi sur le continent. Le fort accroissement démographique (40 millions en en 1914) se répercute sur l'urbanisation : en villes dépassent habitants, en et en L'agriculture s'oriente vers une production rationnelle, facilitée par les travaux d'amélioration des sols, l'utilisation des engrais chimiques, le recours aux analyses, la sélection des animaux, la mécanisation, la diffusion du crédit mutuel et des coopératives. [...]
[...] Les limites. Le rythme du miracle connut deux cassures : la crise de 1967 et celle de 1973-74. De plus, l'économie allemande n'a pas que des points forts. En effet, il faut compter avec ma restructuration indispensable et coûteuse des charbonnages, la dépendance en hydrocarbures, l'allègement des effectifs et la modernisation dans la sidérurgie, le vieillissement de la population et les tensions liées à la présence d'une forte communauté d'immigrés. Depuis 1965, le P.N.B s'est accru plus lentement au moins), la concurrence japonaise a dynamité des industries réputées comme le textile ou l'optique et les syndicats se montrent moins conciliants. [...]
[...] Dès mai 1933, les syndicats sont absorbés par le Front du Travail, qui fait de l'ouvrier un être assisté et surveillé. Le patron gagne en autorité ce qu'il perd en autonomie. Le développement de l'économie dépend de plans de quatre ans, confiés à Goering, et organisant l'autarcie. C'est surtout dans le second plan (1937-40) que les industries de guerre ont servi à stimuler l'ensemble de l'activité. L'exaltation de la paysannerie s'accompagne de mesures de conservation : les fermes d'une surface inférieure à 125 hectares sont déclarées inaliénables et insaisissables. Faute de concurrence véritable des importations, le revenu agricole s'accroît. [...]
[...] Cependant, la croissance fait des victimes : la mécanisation prive les artisans ruraux de leur ouvrage et le prolétariat urbain voit ses conditions de travail se dégrader. I. L'Allemagne impériale (1871-1914) L'empreinte de Bismarck. Chancelier de 1871 à 1890, Bismarck encourage le développement économique à l'intérieur du Reich. Préférant d'ailleurs consolider le récent empire fédéral, il se désintéresse de la colonisation. Il a toujours souhaité renforcer la centralisation pour atténuer les effets centrifuges du fédéralisme. C'est pourquoi il prône l'adoption du mark comme monnaie impériale (1871) et son rattachement à l'or, et la transformation de la Banque royale de Prusse en Banque d'Empire en 1875. [...]
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