Les différentes représentations de Néron

Résumé du document

Dossier réalisé dans le cadre de TPE Histoire-Latin, sur le thème « réalités et représentations ».

Extraits

[...] D'un point de vue numismatique, l'apparence de Néron sur les avers change d'une manière incroyable en quelques années seulement. Ce changement brutal s'opère à partir de 64, lors de la réforme monétaire qui suit le désastre matériel et financier engendrer par l'incendie de Rome. Sur l'avers d'une pièce datant de 64-65, (voir Numismatique, avers le visage de Néron est devenu bouffi, son cou est énorme, sa chevelure est aussi plus longue et désordonnée que lors de ses premières représentations numismatiques. [...]

[...] Ces deux titres présentent le jeune Néron comme un chevalier noble d'esprit et promis à un destin singulier. Après son accession au trône en 54, il devient, sur les pièces, NERO CAESAR AUGUSTUS IMPERATOR, c'est-à-dire "Néron César Auguste (voir Numismatique, avers ; il prend ainsi les noms d'Auguste et de César, comme il en est la tradition, en même temps que le statut d'Empereur. Grâce à cette nouvelle titulature, Néron devient un homme tout-puissant, et par la même occasion une sorte de descendant spirituel de César et d'Auguste, les deux figures les plus emblématiques de l'incarnation du pouvoir romain. [...]

[...] Cette gratification fait de Néron un homme d'une très grande bravoure. Lorsqu'au revers figure une allégorie de Rome, guerrière, le pied triomphalement posé sur la proue (voir Numismatique, revers , c'est toute la puissance maritime de la cité dirigée par Néron qui est mise en avant : l'empereur a donc l'image d'un grand chef militaire, puisqu'il parvient même à étendre sa domination sur la mer alors qu'en temps normal les romains la craignent plutôt. Cette image est aussi présente par la représentation allégorique de la Victoire tenant une palme et une couronne, symboles de gloire.(voir Numismatique, revers 3). [...]

[...] C'est en Juin 68 que Néron met fin à ses jours. Personne, ou très peu de monde ne le regrette ni ne le pleure, car dans l'esprit de tous, Néron est avant tout un monstre sanguinaire. Cependant cet homme a aussi été un bon empereur durant ses premières années au pouvoir, il a été longuement adulé et a beaucoup contribué au bonheur des citoyens . Seulement, un autre Néron s'est éveillé en lui petit à petit, nourrit par les luttes d'influence et les complots dont l'homme a été victime, attiré par le sang, la vengeance et le pouvoir . [...]

[...] Dion Cassius, dans son ouvrage intitulé Histoire romaine, relate le retour de Naples de l'empereur et l'accueil triomphal auquel il doit faire face : LXIII : "Hourra pour le vainqueur d'Olympie ! Hourra pour le vainqueur de Delphes ! Auguste ! Auguste ! Vive Néron Hercule ! Vive Néron Apollon ! Le seul vainqueur du grand chelem ! [...]