Villages de Jômon, villages de Yayoi (-12.000 / 100)

Résumé du document

Histoire du Japon ancien, Villages de Jômon, villages de Yayoi (-12.000 / 100), fiche de 6 pages



Cette période caractérise le néolithique japonais, qui s'étend jusqu'aux premiers textes écrits. Il faut noter que la majorité des livres d'histoire japonais débutent par cette époque. La période Jômon ?? (« poterie à décor cordé », 10.000 / 400 BC), qui s'arrête au début de l'âge du bronze, représente une durée assez longue par rapport à la situation des pays européens. Même après 400 BC, la culture Jômon persiste, avant de reculer de plus en plus vers le nord, où elle subsistera dans certains endroits jusqu'à l'an 1000 (zoku-jômon ??? , post-jômon). Cette culture présente une forte originalité par rapport aux vestiges néolithiques continentaux. Cette remarque doit être rattachée au problème complexe de la place et de l'importance de l'héritage chinois au Japon.

Extraits

[...] La découverte d'une proportion importante de marrons dans certaines régions indique-t-elle une culture de marronniers, ou simplement une sélection naturelle consécutive à une cueillette préférentielle ? Il n'existe pas de preuves déterminantes. Malgré tout, l'économie est immuable. Elle demeure primitive, essentiellement basée sur la chasse, la pêche et la cueillette. Il n'y a pas d'élevage, même s'il existe des animaux domestiques (chiens). Cependant, la situation diffère de celle du paléolithique : l'abondance des ressources limite le rayon d'activité à une dizaine de kilomètres. L'emplacement d'un village n'est pas fixe, mais varie dans ce rayon. [...]

[...] Cela implique- t-il un groupement des villages ? Quelles sont les croyances de ces populations primitives ? Il n'y a pas de mégalithes, comme en Corée ou en Mandchourie, mais des constructions monumentales en bois ; les tombes et les corps sont peints en rouge. Quelle est la permanence de ces faits culturels dans les époques suivantes ? Les villages sont ouverts : ils ne sont ni fortifiés, ni en position défensive (même les plus importants), mais sont situés près des ressources naturelles. [...]

[...] Par la suite, seules les demeures des chefs sont fortifiées. Les différentes couches sociales sont séparées dans leur vie quotidienne, ce qui renforce le prestige des classes dirigeantes. L'inhumation se différencie : le cimetière collectif est séparé des tombes des chefs, pour lesquelles le matériel funéraire est nettement plus riche Conclusion Dans le Gokanjo 後漢書 (ch. Hou Han shu), Histoire des Han postérieurs il est raconté qu'un chef local du pays de Na (l'île de Shiga à Fukuoka), envoie une ambassade en Chine. [...]

[...] L'importante consommation de coquillages et d'algues est un élément spécifique du Japon. La consommation du gibier diminue dans les dernières périodes, sauf dans les régions montagneuses. L'organisation des villages Les maisons sont de type semi-enterré, semi-circulaire, en bois ou en pisé (argile et cailloux), avec une toiture en chaume et peau de bêtes, peu vaste (une famille, personnes). L'espérance de vie des habitants est faible, soit 30-35 ans, le taux de mortalité en dessous de 15 ans atteint 50%. Au centre du village se trouve une demeure plus vaste, qui semble être plutôt une installation rituelle pour les cérémonies villageoises : il n'y a pas signe d'une différenciation sociale marquée (pas de localisation particulière des tombes ou des demeures, mode d'enterrement indifférencié). [...]

[...] A l'époque médiane, la taille des villages augmente. Ils font de 2 à 3 ha, et contrôlent un territoire de 2-3 km de rayon. On trouve des établissements particulièrement vastes : 10 ha pour Yoshinogari, à Kyûshû ; voir encore plus grand, de 25 à 35 ha (Nara). Il s'agit de centres dirigeant les autres villages, mis en place entre 100 BC et 100 AD. Les structures intérieures, protégées par des défenses (palissades, fossés, tour de guet) comprennent : - un habitat différencié (chefs militaires et religieux) avec au centre une vaste construction en bois surélevée (espace religieux Cet ensemble peut comprendre ses propres palissades avec une tour. [...]