Les premières tragédies grecques eurent lieu pendant les « dionyssi », les fêtes en l'honneur de Dionysos. Pour l'occasion, tous les citoyens de la cité étaient conviés aux représentations qui étaient au nombre de trois par jours et à la fin de la journée, on élisait le meilleur auteur. Les comédiens interprétaient les personnages et des vieillards prenaient le rôle du choeur (...)
[...] Quelles règles théoriques y sont rattachées et quels impacts ont-elles sur les grecs de l'époque et nous contemporains ? Les premières tragédies grecques eurent lieu pendant les dionyssi les fêtes en l'honneur de Dionysos. Pour l'occasion, tous les citoyens de la cité étaient conviés aux représentations qui étaient au nombre de trois par jours et à la fin de la journée, on élisait le meilleur auteur. Les comédiens interprétaient les personnages et des vieillards prenaient le rôle du chœur. Les femmes ne montaient pas sur scène et c'étaient des hommes qui jouaient les rôles féminins. [...]
[...] Le chœur était pris en charge par les archantes (riches notables de la ville) qui choisissaient les choreutes, leur fournissaient provisions et rémunération. Les visages des personnages étaient au départ recouverts de masques monstrueux avec une large ouverture pour la bouche. La toge portée par le comédien est le pallatium. Le chœur représentait le peuple de la cité, il exprime les doutes, les inquiétudes des citoyens et fait des commentaires sur les actions qui se passent sur scène. Les personnages sont des personnes nobles, portés par des sentiments nobles mais ayant fait une erreur. [...]
[...] Une fois que le citoyen dépasse la fiction de la tragédie, il ressent de la crainte. Il sait que ça peut lui arriver et devient égoïste, il a peur pour lui. La tragédie éduque donc les hommes au travers des sentiments, en leur rappelant leur condition d'homme : ils seront toujours transcendés, dirigés par les dieux. L'une des caractéristiques de la tragédie grecque qui fait peut être qu'elle est encore jouée aujourd'hui, est qu'elle relève du vraisemblable, du plausible. Elle nous montre des choses dont on n'avait pas soupçonné l'existence mais qui peuvent exister. [...]
[...] Même si aujourd'hui la société n'est plus basée sur la supériorité des dieux, la tragédie grecque nous retranche dans nos limites d'homme : nous somme faits de passions. Ce qui fascine dans la tragédie c'est de voir un personnage en proie à son destin. Le cas d'Œdipe est flagrant. Même s'il subit son destin, il le crée également, de part ses paroles et ses actions. Le personnage de la tragédie grecque rappelle à l'homme qu'il est à la fois spectateur et acteur de son destin et que chaque action induit une conséquence à laquelle on n'aurait pas forcément pensé. [...]
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