Tiberius et Caius Gracques ne se distinguent pas par leur naissance des autres hommes politique de leur temps. Ils sont issus d'une des plus grandes familles de la nobilitas, cependant ils vont consacrer leurs vies à essayer de relever la condition de la plèbe. Influencés par la philosophie stoïcienne, ils sont principalement guidés par l'idée d'instaurer une plus grande justice entre les citoyens sans avoir comme ambition de jeter les bases d'une démocratie réelle sur le modèle athénien.
Les mesures qu'ils prennent ne permettent que d'esquisser le modèle de démocratie, mais débouchent sur les prémices de la guerre civile à Rome. À dix ans de distance, les deux frères vont utiliser le tribunat de la plèbe pour tenter de faire passer leurs réformes. Exerçant ces fonctions, ils ont dû renoncer à leur qualité de patricien et à leurs origines sociales puisque seuls les plébéiens peuvent être des tribuns de la plèbe. Ils prennent des mesures qui paraissent révolutionnaires, mais qui sont en réalité modérées.
[...] - compensation juridique : auparavant les terres de l'ager publicus étaient louées à des citoyens romains, désormais ceux qui doivent céder les terres jouissent d'un vrai droit de propriété sur les lots qui leur restent. - compensation financière : des indemnités représentant la valeur des dépenses engagées pour la mise en culture des terres sont accordées aux anciens bénéficiaires de l'ager publicus. S'agissant de la réforme frumenter : il faut observer que la quantité de blé distribué à chaque citoyen est rationnée. On est loin d'une prime à l'oisiveté ou d'une corne d'abondance en faveur de la plèbe comme le dénonce les optimates (partisans de l'oligarchie sénatoriale) notamment Cicéron. [...]
[...] Conclusion La tentative de réforme des Gracques se solde par un double échec : - la loi agraire est de facto abolie : en effet, la plèbe obtient facilement du sénat l'autorisation de vendre les lots qu'elle avait obtenu. Ces ventes se font en masse, car la majorité des plébéiens n'a guère envie d'en revenir au travail de la terre. La nobilitas se presse de racheter ce qu'elle peut et reconstitue ses grands domaines - ils ont contribués à introduire les moyens les plus violents dans le système institutionnel romain par les inégalités qu'ils ont commises et par la répression terrible dont ils ont été victimes. [...]
[...] La tentative démocratique avortée des Gracques (133-121 avt J.-C.) Tiberius et Caius Gracques ne se distinguent pas par leur naissance des autres hommes politiques de leur temps. Ils sont issus d'une des plus grandes familles de la nobilitas, cependant ils vont consacrer leurs vies à essayer de relever la condition de la plèbe. Influencés par la philosophie stoïcienne, ils sont principalement guidés par l'idée d'instaurer une plus grande justice entre les citoyens sans avoir comme ambition de jeter les bases d'une démocratie réelle sur le modèle athénien. [...]
[...] Ces juridictions s'appellent les Quaestiones perpetuae : ce sont des jurys permanents composés uniquement de sénateurs autrement dit des personnes de la même classe sociale que les accusés. Caius décide de modifier la composition des jurys permanents, ce sont maintenant des chevaliers qui doivent être désignés comme jurés et sont chargés de juger les malversations des gouverneurs. - La loi frumenter Elle permet la distribution de blés à des prix conventionnés. Caius commence par reprendre à son compte la loi agraire de Tiberius en la complétant par la fondation de colonies dans des régions dépeuplées. [...]
[...] Devant ce blocage les Gracques en viennent à radicaliser leurs positions. les inégalités commises par les Gracques Ces inégalités constituent le côté révolutionnaire des Gracques beaucoup plus que leurs réformes proprement dites. On peut relever 3 inégalités graves commises par Tiberius : - il fait déposer par les comices un tribun de la plèbe qui avait été acheté/ corrompu par les sénateurs ce qui va contre le principe de l'inviolabilité des tribuns de la plèbe - il enfreint le principe de non cumul des magistratures en se faisant élire avec son frère et son beau père à la commission des triumvirs chargée d'appliquer la loi agraire. [...]
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