Le texte est extrait des Vies des douze Césars, écrites vers 120 par Suétone. Suétone de son vrai nom Caïus Suetonius Tranquillus est né vers 70, probablement à Rome. Nous chercherons à dégager l'importance du consulat de César dans son processus de prise de pouvoir, en expliquant tout d'abord ses réformes, et puis en montrant sa stratégie politique
[...] C'est ce côté du consulat de César qu'a surtout relevé Suétone, qui présente César en train de préparer sa prochaine prise de pouvoir. Conclusion Ainsi le consulat est l'occasion pour César d'affirmer son autorité : il s'attache les milieux humbles et équestre par ses réformes, affaiblit l'oligarchie sénatoriale, et surtout met en place un réseau d'amis qui assure sa protection à sa sortie de charge. Cependant il semble nécessaire de relativiser ce que Suétone nous dit : Suétone cherche à établir un portrait de César et le montre comme un démagogue voulant établir son autocratie dès le début du consulat. [...]
[...] Après le vote de la première loi agraire en mars 59, qui marque donc un tournant dans le consulat de César, César va la compléter par une seconde portant sur les territoires de la Campanie (l26 à 31). Le changement politique est clairement marqué : César ne cherche plus la conciliation avec les sénateurs, mais cherche à les affaiblir. L'allusion à la plaine de Stella, consacrée et où donc personne ne devait s'installer n'a certainement marqué que Suétone, qui était superstitieux, paraît-il. [...]
[...] En 60, à son retour de sa propréture d'Espagne Ultérieure, César se rapproche de Crassus et de Pompée, et forme avec eux ce que l'on a appelé le premier triumvirat : Crassus apporte sa fortune et Pompée sa clientèle pour la candidature au consulat de César, qui, lui, une fois élu doit agir de concert avec ses deux alliés. Aussi nous chercherons à dégager l'importance du consulat de César dans son processus de prise de pouvoir, en expliquant tout d'abord ses réformes, et puis en montrant sa stratégie politique. I. César est élu au consulat en 59 avec Marcus Calpurnius Bibulus, qui lui, est patronné par les optimates. On va voir comment César va répondre aux attentes du triumvirat qu'il a formé avec Crassus et Pompée, en profitant également de sa charge pour affirmer son autorité. [...]
[...] Suétone fait aussi référence à l'épisode de Lucius Lucullus (l39 à pour renforcer cette idée de terreur. En fait Lucullus refusait la ratification d'actes proconsulaires de Pompée, et César l'a menacé d'entreprendre des poursuites judiciaires contre lui s'il ne se désistait pas. Enfin Suétone parle de l'affaire de Lucius Vettius (l46 à 55). En fait Vettius avait été arrêté sur le forum et avait prétendu vouloir tuer Pompée. Il avait dénoncé plusieurs optimates comme instigateurs du meurtre et avait été incarcéré. [...]
[...] C'est-à-dire qu'il explique le consulat et les réformes de César en fonction de la prise de pouvoir. Selon l'historien allemand Eberhard Horst, il semble que dans un premier temps César avait l'intention d'entreprendre les réformes qu'il jugeait nécessaire pour la sauvegarde de la République en accord avec l'oligarchie sénatoriale, mais en raison de l'obstruction manifeste de l'oligarchie, César ait ensuite décidé d'établir son autocratie, pour la sauvegarde de l'Etat Aussi dès son entrée en charge, César essaye d'agir en accord avec l'ordre sénatorial, et cherche à le montrer dans ses premiers actes (l1 à 6). [...]
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