La société se caractérise par une opposition entre les citoyens romains, et les non-citoyens, qui se subdivisent entre les personnes libres et les choses non libres - les esclaves.
La notion est juridiquement homogène : est citoyen celui qui bénéficie du droit de la cité. Mais au-delà de cette apparence, une autre réalité existe : une réalité socio-économique qui renvoie à quelque chose de beaucoup plus contrasté. Les inégalités sociales profondes marquent la société romaine. Il y a donc un paradoxe entre l'unité proclamée et la disparité constatée.
Le système politique reflète ce contraste. L'élite, la ploutocratie, dirige en réalité la République. Entre 300 et la fin de la République, deux phénomènes complémentaires coexistent : le nombre croissant de citoyens et le fort accroissement des disparités socio-économiques entre eux.
[...] Le cens de la noblesse sera fixé à 1 million de sesterces, mais pour autant les nobles ne sont pas forcément plus riches, car les nobles, qu'on appellera bientôt les sénateurs, sont des propriétaires fonciers alors que les chevaliers sont des commerçants. Entre ces deux groupes dominants, une lutte d'influence, une rivalité est présente, érigée en système institutionnalisé par une lex claudia de 218, qui interdit aux nobles toute activité commerciale. Cela annonce la notion de dérogeance dans l'Ancien Régime français. [...]
[...] La masse des petits propriétaires, qui avaient fait la force de la République à ses débuts, n'ont désormais plus de terre et il n'y a donc plus de classe moyenne. La société est donc duale. À la fin de la République, la hiérarchie sociale repose sur un critère exclusivement économique, car le critère d'appartenance à une famille a perdu toute pertinence à la fin de la République. Cette distinction subsiste, mais n'a plus vraiment d'influence sauf dans le domaine religieux, domaine conservateur, mais ce sont des rites secondaires. [...]
[...] Ils habitent dans les cités de droit latin et ont certains droits des citoyens. Les pérégrins sont de simples sujets pour les Romains, qui habitent les cités conquises. Ils sont dépourvus de droit du point de vue romain, ils n'ont pas le droit de cité. Il y a eu une évolution cependant : la situation de départ où ils n'avaient aucun droit va être modifiée par les jurisconsultes qui ont distingué différentes catégories d'étrangers, avec des situations juridiques différentes. Il y a le fait que lors de la conquête, les peuples ont été traités de façon plus ou moins favorable : soumis au stipendium, lié par le foedus. [...]
[...] Lorsque c'est le cas, les Romains parlent d'un “homme nouveau”, un parvenu qui est arrivé à ses fins par l'argent. Le prototype de ce parvenu est Cicéron, le grand orateur. Cela changera avec l'Empire et la fusion des groupes dominants. La classe moyenne a disparu, et la plupart des citoyens de Rome sont des assistés. Les uns sont assistés, car ils sont clients d'un homme puissant, les autres sont assistés par l'État. II. Les hommes libres non citoyens Au-dessous des citoyens romains se trouvent les gommes libres non- citoyens, distingués entre les Latins et les pérégrins. [...]
[...] Mais au-delà de cette apparence, une autre réalité existe : une réalité socio-économique qui renvoie à quelque chose de beaucoup plus contrasté. Les inégalités sociales profondes marquent la société romaine. Il y a donc un paradoxe entre l'unité proclamée et la disparité constatée. Le système politique reflète ce contraste. L'élite, la ploutocratie, dirige en réalité la République. Entre 300 et la fin de la République, deux phénomènes complémentaires coexistent : le nombre croissant de citoyens et le fort accroissement des disparités socio-économiques entre eux. A. [...]
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