Histoire du Japon ancien, Du royaume du Yamatai à la dynastie du Yamato (II-Ve s.) : la politique des kofun, fiche de 6 pages
Sur le Japon des premier et deuxième siècles de notre ère, les textes chinois sont muets. Seule l'archéologie peut apporter quelques réponses. Deux grandes aires culturelles se dessinent :
- Kyûshû et l'ouest de Honshû : enterrement de grandes épées de bronze.
- A l'Est de cette première zone : fabrication de cloches sans battants.
On note une diminution des particularismes locaux. Les cloches et les épées fabriquées sont de plus en plus grandes : la puissance des chefs augmente, sans atteindre à une homogénéité politique à proprement parler.
[...] Dans le kofun Edafunayama de la région de Kumamoto, une épée similaire indique que l'un des ancêtres de l'individu enterré était fonctionnaire civil (scribe). On assiste à une répartition traditionnelle chinoise entre fonctionnaires militaires et fonctionnaires civils rédigeant les textes administratifs. D'après le Nihon-shoki, le 5e siècle voit l'arrivée de spécialistes venus du continent. Le Coréen Wani 王仁 aurait développé l'écriture au Japon. Les fonctionnaires affiliés au royaume du Yamato portent des titres se terminant tous par hito 人 : fuhito 文人 , kurahito 倉人 (chargé des entrepôts), sakahito 酒人 (chargé de la fabrication du sake), etc. [...]
[...] : diminution de la taille et du nombre, seul le centre garde des kofun de grande taille. Des formes plus simples apparaissent (chambres funéraires sous de petites collines). Au départ, le Yamato n'est qu'une confédération de chefs locaux sous l'égide d'un roi commun chargé de régler les conflits (puissance spirituelle et judiciaire). Dans la région de Gunma, à Mitsudera 三寺 les trois temples une espèce de manoir d'un chef local a été découvert. La résidence principale et ses dépendances sont montées sur une plate-forme, séparée par un fossé du village situé assez loin, à environ un kilomètre. [...]
[...] Cette forme représente un privilège accordé à des chefs locaux qui reconnaissent la domination du Yamato La structure des kofun Elle est surélevée, sur une terrasse essentiellement en terre, entourée d'un fossé. La tombe, individuelle, se trouve au centre de la masse principale, creusée par le haut. La fonction de la structure qui prolonge le kofun reste incertaine. S'agit-il d'un lieu qui servait aux cérémonies mortuaires se dirigeant vers le centre ? Une des cérémonies les plus importantes consistait à exposer le cadavre pour qu'il soit dépecé par les oiseaux et les vers avant d'enterrer les os (mogari). [...]
[...] Les mythes considèrent qu'elles servirent à remplacer d'anciens sacrifices, mais il s'agit là de légendes inventées à une époque (8e siècle) où l'on avait oublié leur signification. Les grands kofun sont entourés d'un grand fossé : d'abord simple séparation, il servit par la suite de réservoir d'irrigation, symbolisant le fait que le roi continue à prodiguer ses bienfaits même après sa mort. L'époque des kofun se découpe en trois périodes : - fin 3e deuxième moitié du 4e s. : apparition de kofun de petite taille dans la région centrale. - fin 4e fin 5e s. : taille maximale des kofun. [...]
[...] La localisation du Yamatai suscite de vives polémiques depuis le 19e s. L'enjeu est de déterminer s'il y a continuité, et de quelle sorte, entre le Yamatai et le Yamato[1]. Deux hypothèses s'affrontent : il s'agirait soit de la région de Kyûshû, soit d'Ôsaka et de Nara (le futur Yamato). Les indications précises du texte chinois pour aller au Yamatai atterrissent au beau milieu du Pacifique, mais semblent se diriger vers le sud : vers l'île de Kyûshû ? C'est en effet à cette époque l'endroit le plus développé techniquement, le plus prospère économiquement, en contact avec la Corée. [...]
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