le royaume de Juda conserve l'essentiel de l'héritage de David. La pression assyrienne est constante et lourde.
Malgré des sursauts, les erreurs politiques entraînent un jour la ruine nationale.
Durant plus d'un siècle, de l'intervention de Téglat-Phalasar (vers -730) à la mort d'Assur-banipal (-627), le royaume de Juda reste le vassal de l'Assyrie, à laquelle il paie un lourd tribut. L'afflux des réfugiés du nord fuyant l'occupation assyrienne explique sa montée démographique au VIIe siècle. Cette politique de soumission fut parfois contrée, ainsi par Ezéchias (-727; -699) à la mort de Sargon II.
[...] Ce maître nouveau de l'Orient permet aux juifs de retourner dans leur pays. Seule une minorité, composée surtout des prêtres, des employés du Temple et du bas peuple des villes et des campagnes, accepte de partir. La plupart restent : ayant planté et bâti, ils ne tiennent pas à quitter leurs biens. Ils continuent à pratiquer le commerce et l'artisanat dans leur pays d'adoption. Dès lors, d'autres prophètes, que l'on appelle «exiliques «post-exiliques »(comme par exemple la seconde partie des livres d'Isaïe, d'Aggée et de Zacharie), élucident le rapport nouveau, non plus à la situation d'exilés mais à celle de dispersés parmi les nations La dispersion d'Israël n'est plus une punition : elle correspond bien au vouloir divin, qui est aussi de «rassembler tous les peuples LES BORDS DE L'EUPHRATE ! [...]
[...] Le prophète Jérémie annonce l'imminence du châtiment divin. Malgré l'efficacité du barrage égyptien, Nabuchodonosor intervient sur les territoires auparavant contrôlés par les Assyriens. En 597, il s'empare de Jérusalem, déporte la famille royale et les notables, avec le roi Joïakin et le prophète Ézéchiel. En - 589, le roi Sédécias se révolte contre Babylone. C'est un nouveau siège de la capitale, qui résiste dix-huit mois. La ville tombe en - 587; elle est détruite avec son Temple et l'on déporte ce qui reste de ses habitants. [...]
[...] La belle période des rois chaldéens 625 - 539) Dans la très haute Antiquité, la ville de Babylone s'étend sur les deux rives de l'Euphrate, dans la Basse-Mésopotamie. La civilisation babylonienne est quasiment celle de la Mésopotamie, entre la fin du XIXe et le début du Vie siècle av. J.-C. La période qui croise l'histoire d'Israël est dite néo-babylonienne Une phase préliminaire de confusion, correspondant aux règnes de David et de Salomon, se termine au IXe siècle. La ville est ensuite dominée par les Chaldéens et surtout par les Assyriens. Après un siècle de domination assyrienne, la Babylonie connaît une dynastie chaldéenne: vraie fondatrice de l'empire néo-babylonien. [...]
[...] Celle-ci joue un rôle très important dans le développement postérieur du judaïsme, jusqu'au milieu du Moyen Âge. Présente d'abord dans les villes et les campagnes proches de l'Euphrate, elle se déploie vite vers la Perse à l'est et vers l'Asie Mineure à l'ouest. Des siècles durant, ces juifs orientaux parlent et écrivent l'araméen, qu'ils contribuent à promouvoir en certains de ses dialectes (ils adoptent l'arabe à partir du VIIIe siècle). S'il sélaborent leurs propres traditions, ils demeurent très proches de l'enseigne ment et des pratiques de leurs frères de Palestine. [...]
[...] Cette disparition se trouve compensée, chez les juifs et ailleurs, par la légende des Dix tribus perdues Les tribus restantes sont Juda et Benjamin. Cette légende mythique demeure vivante presque jusqu'à nos jours. Les auteurs bibliques anciens (Isaïe 11,11; Ézéchiel 37,14-34 ;etc.) sont pour beaucoup dans son élaboration. La littérature juive contemporaine du Nouveau Testament puis les écrits rabbiniques la cultivent et la transmettent. La recherche des «Dix tribus perdues »est aux juifs ce que la quête du Graal est aux chrétiens. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture