Les historiens ont longtemps considéré le système politique de la Rome royale comme un système politique figé qu'une révolution serait venue balayer. En réalité, les mutations sont profondes et les réformes que la tradition attribue à Servius Tullius (roi étrusque) annoncent de façon nette le régime républicain.
L'origine de la royauté latine semble provenir d'une décision des grandes familles aristocratiques de la fédération latine « Ligue des 7 monts » de se doter d'un chef commun pour renforcer la fédération. Cette origine particulière semble expliquer que les pouvoirs du roi soient encore restreints et que sa désignation ne soit pas héréditaire.
Non seulement la dévolution des rois n'est pas héréditaire, mais on peut dire que le pouvoir royal est strictement personnel, attribué à une personne bien déterminée et pas à une famille. Une fois que le roi est décédé, une procédure complexe est utilisée pour choisir son successeur.
Cette procédure fait beaucoup appel à la religion, et a été spécialement décrite par l'historien Tite Live.
[...] La tradition exagère l'ampleur des réformes serviennes et les historiens modernes ont donc été conduits à les relativiser. une mutation profonde de la société traditionnelle Le premier facteur du changement est économique. En effet au 7e 6e siècle, on observe un accroissement significatif des échanges. Le Latium profite de cette expansion d'autant plus qu'il fait partie de l'espace économique étrusque : les artisans et les commerçants qui s'enrichissent et qui constituent un élément important de la communauté supportent de plus en plus mal d'être écartés des affaires politiques par l'ancien ordre aristocratique. [...]
[...] Conséquence : Ces réformes ont permis de faire participe plus largement les hommes libres aux intérêts de la communauté On est au cœur de la notion de citoyenneté ce qui permet d'affirmer que la cité apparaît avec les Étrusques. On peut constater que ce legs est considérable, déjà à cette époque le Sénat à un rôle central, les Étrusques sont à l'origine du concept d'imperium et le principe timocratique est déjà en germe dès l'époque royale. Bibliographie Histoire et politique à Rome : Les historiens romains IIIe siècle av. J.-C. - Ve siècle ap. J.-C. [...]
[...] Au contraire, chez les Etrusques, le roi s'empare du pouvoir par la force ou par voie dynastique et il s'attribue par la suite le droit d'interpréter la volonté des Dieux : l'auspicium L'imperium du roi Etrusque est souverain par essence alors que dans la confédération latine le pouvoir était partagé avec les patres dont le roi était une émanation. Ce changement a comme corolaire l'abaissement de l'autorité du Sénat. Sous les Étrusques, les sénateurs sont désignés par le roi, les pouvoirs judiciaires du roi s'accroissent, car ils sont moins concurrencés par les privilèges des patres. [...]
[...] C'est avant tout un prêtre, un général en chef et un juge. Il est un intermédiaire entre les Dieux et les hommes grâce à son mode de désignation, il a le privilège de consulter les Dieux et d'interpréter leurs volontés. Il est associé au sacrifice et fixe avec un collège de prêtre les pontifes le calendrier. En vertu de ses pouvoirs militaires, il dirige seul les hommes au combat. En contrepartie, il n'est pas le maître de la décision de déclarer la guerre puisqu'il partage cette prérogative avec le Sénat. [...]
[...] Le deuxième facteur de changement est militaire, il est dû à l'arrivée des Hoplites. Auparavant, la guerre ne concernait que les nobles, car faute d'organisation publique suffisante, le soldat s'occupait à ses frais. Or les coûts pouvaient être considérables. A la fin du 7e siècle, les cités grecques adoptent un nouveau type de combat, ils utilisent des hoplites, qui sont des fantassins armés et qui combattent au sein d'une unité de combat appelé la Phalange : c'est une armée de fantassins regroupés en carré. [...]
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