La religion s'adressait à des dieux nombreux : les Romains révéraient une multitude de divinités, les numina (au singulier : numen), qu'ils ne savaient représenter. Il y avait à la maison un dieu de la porte (Janus), un dieu des gonds, un dieu du seuil. Une divinité présidait à la naissance de l'enfant, une autre à sa première tétée, une autre à ses premiers pas, une autre à ses premières paroles. Il y avait un numen spécialisé pour chacun des travaux des champs. De la masse des numina émergeaient un certain nombre de dieux représentés sous la forme humaine.
La religion romaine n'imposait aucune croyance. Comme la religion grecque, elle n'imposait au fidèle, aucune doctrine, aucun dogme.
[...] Ce culte avait le caractère d'un contrat passé avec les dieux : si le fidèle respectait scrupuleusement ses engagements, les dieux respectaient les leurs. C'était une religion civique. Si le culte domestique relevait du père de famille, le culte des grands dieux était organisé et réglementé par l'État ; le Sénat était le gardien de la tradition religieuse. Le soin de la religion et la conduite de la République sont confiés aux mêmes hommes. (Cicéron) Elle était en perpétuelle évolution. Les Romains accueillaient volontiers les dieux et les usages religieux des autres peuples. [...]
[...] Si les poulets mangeaient, c'était bon signe; S'ils ne mangeaient pas, il valait mieux ne pas livrer bataille. Un consul du IIIe siècle allait livrer un combat naval, mais les poulets n'avaient pas faim. Impatienté, il fit jeter les cages par-dessus bord en disant : S'ils ne veulent pas manger, qu'ils boivent». Il engagea la bataille et fut vaincu. Les manifestations du culte étaient, comme en Grèce, les prières, les offrandes, les cérémonies de purification (lustratio) et les sacrifices d'animaux. [...]
[...] Le Senat ordonnait parfois des prières solennelles, les supplication» Quand on ne savait comment apaiser les dieux, on consultait les livres Sibyllins qui passaient pour avoir été achetés par Tarquin l'Ancien a la Sibylle de Cumes, prêtresse d'Apollon; Ces consultations ont favorise l'introduction à Rome des dieux et des rites grecs. De nombreuses fêtes étaient inscrites au calendrier : par exemple, en mars la fête des Mères (Matronalia), en mai la fête des Morts (Lemuria), en décembre les Saturnales, fêtes joyeuses au cours desquelles les esclaves étaient traités en égaux par leurs maîtres. A Rome, comme en Grèce, il y avait des Jeux publics. [...]
[...] Les Augures, chargés de la divination, renseignaient les magistrats sur la volonté des dieux. Les Fétiaux plaçaient les relations extérieures de Rome sous la protection du ciel; Ils étaient chargés de déclarer la guerre et de faire la paix selon les formes convenant aux dieux Les Vestales désignées par le Grand Pontife parmi les jeunes filles des plus grandes familles de Rome entretenaient perpétuellement le feu sacré de Vesta. Elles habitaient sur le Forum à côté du temple de Vesta et à proximité de la demeure du Grand Pontife. [...]
[...] Par contre, Janus, aux deux visages, gardien de la porte principale de la ville, Saturne dieu des semailles et Quirinus avaient conservé leur vieux caractère romain. Parmi les dieux romains figuraient aussi des notions abstraites, des vertus divinisées comme la Concorde, l'Espérance, la Piété Les prêtres Les prêtres ne formaient pas un clergé. Ils vivaient comme les autres citoyens et pouvaient être magistrats. Ils étaient groupés en collèges: Les Pontifes surveillaient tout le culte, fixaient le calendrier et notaient dans leurs archives tous les événements au jour le jour. [...]
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