La République romaine, De la deuxième guerre punique à la bataille d'Actium, Jean-Michel David, Rome, domination romaine, Italie, Imperator, Caius Marius
Deux séries d'événements révèlent une crise de la République romaine :
- Reprise des guerres à partir de la fin des années 110 : domination romaine sur le monde remise en cause, des généraux vaincus, déplacement des opérations jusqu'en Italie.
- Revendications croissantes de la citoyenneté romaine par les Italiens : guerre sociale.
Une nouvelle figure politique émerge alors : celle de l'imperator, grand chef militaire qui s'impose par ses victoires à l'extérieur de la cité et par son prestige à l'intérieur. Caius Marius s'associe à un tribun de la plèbe et reprend à son compte le programme des populares afin de renforcer son pouvoir. Ses adversaires répondent par la violence, ouvrant une période de crise.
[...] L'intégration des nouveaux citoyens dans les cadres civiques romains pose problème dans la mesure où leur nombre modifie la majorité. Le tribun de la plèbe P. Sulpicius Rufus lance différentes mesures en 88 : limite de 2000 deniers aux dettes des sénateurs, intégration des nouveaux citoyens dans les 35 tribus et commandement de la guerre contre Mithridate confié à Marius. L'un des deux consuls de 88 est Sylla, ancien questeur et légat de Marius. Patricien, il a participé à la capture de Jugurtha, aux campagnes contre les Cimbres et les Teutons et à la guerre sociale. [...]
[...] Les aristocraties italiennes ont conscience de participer pleinement à la conquête et à la gestion de l'Empire. Mais envisager un passage d'une communauté de hommes à plusieurs millions de citoyens modifie la perception de la cité et de son gouvernement et effraie aussi bien les dirigeants que les citoyens romains. En 91, le tribun de la plèbe M. Livius Drusus propose une loi frumentaire, une loi agraire, l'intégration de 300 chevaliers au Sénat, mais aussi d'accorder la citoyenneté aux Italiens. [...]
[...] La composition de l'aristocratie romaine est modifiée : des familles disparaissent, d'autres s'enrichissent. Les cités italiennes qui ont résisté sont sanctionnées : perte de leur droit de citoyenneté, transformation d'une partie de leur territoire en ager publicus. Les municipes sont épurés des élites marianistes au profit des partisans de Sylla. La guerre se poursuit dans les provinces d'Occident. La restauration syllanienne Sylla se fait attribuer des pouvoirs exceptionnels : dictateur pour donner des lois et organiser la cité La dictature est une magistrature qui n'a pas été accordée depuis la 2e guerre punique. [...]
[...] La loi de Sulpucius lui retire son imperium qui s'étend sur l'ensemble des territoires perdus. Il a déjà recruté ses troupes qui espèrent un butin important. Sylla décide alors de rassembler ses troupes et de marcher sur Rome, il fait déclarer ses adversaires ennemis publics par le Sénat et fait voter une loi autorisant n'importe qui à les tuer. Il fait abroger les lois de Sulpicius Rufus avant de partir faire la guerre en Orient. Pendant ce temps, les partisans de Marius reprennent le pouvoir à Rome. [...]
[...] Il est élu au consulat de 107. Marius modifie le recrutement des soldats de manière à favoriser les volontaires. Il reprend la campagne contre Jugurtha et le vainc en 105. Face à l'approche des Cimbres et des Teutons, il s'allie aux populares. Il est réélu consul en et 102 et remporte des victoires décisives contre les Barbares en 102 et 101. La puissance de Caius Marius ne peut plus être régulée par le Sénat et entraîne un recours accru à la violence. [...]
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