A la reconquête de l'Orient, Maurice Sartre, héritage d'Antoine, Rome, Egypte, Cléopâtre
Plusieurs défaites consécutives de l'Orient face à Rome :
- 48 av : Pompée à Pharsale ;
- 42 av : les assassins de César à Philippes ;
- 31 av : Antoine à Actium.
En Orient, Antoine avait réussit à marquer fortement la présence romaine et avait ainsi contribué au retour de la paix intérieure. Après Actium, Auguste ne procède qu'à de rares épurations des amis d'Antoine et de change pas l'organisation de l'Orient. Pour lui, l'enjeu est de s'approprier cette partie de l'empire (riche et importante pour l'approvisionnement de l'empire) où il n'a pas de réseaux personnels.
[...] Crassus tente une expédition contre les Parthes afin d'acquérir plus de prestige ( défaite et mort à Carrhes en 53 av. Les assassins de César cherchent des moyens de résister contre Antoine et Octavien en Asie Mineure et en Syrie ( défaite à Philippes de Macédoine en 42 av. Antoine se crée une solide clientèle en Orient ( défaite à Actium en 31 av. Attention : ne pas y voir de déterminisme politique. Mais être victorieux en Orient signifie s'éloigner de Rome et du Sénat. Tous les maîtres de la Méditerranée orientale perdent leur pouvoir à Rome sauf Auguste. [...]
[...] A la mort d'Auguste, les provinces d'Orient avaient retrouvé la paix et les conditions du retour à la prospérité. Auguste achève la conquête du bassin méditerranéen en annexant l'Egypte. Il accorde la citoyenneté aux principaux princes-clients. Des notables obtiennent également cette citoyenneté ( intégration dans les 2 ordres (sénatorial et équestre) qui leur ouvre la voie d'une carrière politique prestigieuse. Cette intégration des élites provinciales d'orient aux élites de l'empire participe à la solidité de l'ensemble impérial. JUSQU'À AUGUSTE, GAGNER L'ORIENT, C'ÉTAIT PERDRE ROME Lucullus = grand succès dans sa lutte contre Mithridate du Pont ( le Sénat, inquiet, le prive de son commandement et le remplace par Pompée. [...]
[...] Il les prend à son service et s'en fait des alliés. Dans sa propagande, sa guerre est orientée vers Cléopâtre. Auguste ne touche pas à l'organisation de l'Orient : il attend la mort des princes pour décider de leur donner un successeur ou d'annexer leur royaume. Il se réserve le droit de faire machine arrière si une décision s'avère mauvaise. Exple : en 20 av, il rend deux royaumes syriens qu'il avait supprimés en 30 av aux descendants de la dynastie régnante. [...]
[...] La plupart de rois d'Orient participent à Actium du côté d'Antoine. Après sa victoire, Auguste en démet ou en fait exécuter (mais pour d'autres motifs) : - Adiatorix (Galatie) - Straton (Amisos du Pont) - Nicias (Cos) - Boéthos (Tarse) Il confirme des rois dans leur fonction : - Archélaos (Cappadoce) - Deiotaros (Paphlagonie) - Polémon (Pont) - Amyntas (Galatie) - Hérode (Judée). Auguste conserve l'héritage d'Antoine et transfert la loyauté des rois orientaux sur lui. Il fait des voyages en Orient (en 22 et en 19 av) ainsi qu'Agrippa av, entre 18 et 13 av) ( resserre les liens entre Rome et l'Orient. [...]
[...] Maurice Sartre, A la reconquête de l'Orient dans l'Histoire, n°395, janvier 2014, pp. 58-61. Maurice Sartre : professeur à l'université de Tours. A publié L'Orient romain (Seuil, 1991) et D'Alexandre à Zénobie. Histoire du Levant antique (Fayard, 2001). Plusieurs défaites consécutives de l'Orient face à Rome : - 48 av : Pompée à Pharsale ; - 42 av : les assassins de César à Philippes ; - 31 av : Antoine à Actium. En Orient, Antoine avait réussit à marquer fortement la présence romaine et avait ainsi contribué au retour de la paix intérieure. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture