L'année -27 marque la fin de la république. Octave reçoit alors le titre d'Auguste et un régime nouveau s'installe. En Egypte, Octave se fait couronner pharaon, mais il sait qu'en Italie, il ne doit surtout pas ressembler à un roi : officiellement, il rétabli la république. En effet, le terme res publica à plusieurs sens : il marque l'opposition à la royauté Etrusque mais il signifie « la chose publique », c'est-à-dire l'Etat (...)
[...] Seules quelques modifications sont faites pour le haut de la première classe. Octave crée deux élites distinctes : d'une part l'ordre sénatoriale, les membres devant posséder une fortune minimale de 1 million de sesterces. D'autre part et sous la classe sénatoriale, l'ordre équestre (les chevaliers), devant posséder un cens de sesterces minimum. Pour faire partit de l'une de ces deux classes, il ne suffit pas d'avoir le cens nécessaire, il faut aussi un ordre officiel du prince. Le principat est le produit des 50 dernières années de la république et Octave, victorieux, reprend la tendance du pouvoir illimité de César et Sylla, tout en ayant le géni propre de lui donner une force constitutionnelle et une illusion de mesure à un pouvoir quasi illimité. [...]
[...] Mais une fois le sénat renouvelé, la priorité est donnée de nouveau aux candidats ayant des ancêtres sénateurs. Auguste a compris qu'il ne peut gouverner longtemps sans renouveler souvent l'appareil d'état, il se constitue une administration puissante et extrêmement fidèle en ouvrant la carrière administrative à l'ordre équestre, ce qui est le seul moyen d'accéder à la classe sénatoriale. Cette possibilité reste faible mais les membres de l'ordre équestre en sont très reconnaissants à Auguste (et de même pour les empereurs suivants). [...]
[...] Auguste se fait alors élevé grand pontife à sa place. Il a réuni tous les pouvoirs, y compris le pouvoir de l'argent grâce à son père Octavius. De plus, il est propriétaire de l'Egypte dont il est le seul gestionnaire. L'Egypte étant le grenier à blé de la méditerranée, il est le plus grand propriétaire terrien de l'empire. Ajoutons à cela que la mode est de faire de l'empereur son héritier. Après avoir organisé le pouvoir à Rome, Auguste réorganise les provinces en deux types. [...]
[...] Enfin, car la loi interdit aux affranchis d'exercer des magistratures. Dans les provinces, l'empereur envoie aussi de nouveaux cadres administratifs : il crée un cercle de haute administration qui assiste le gouverneur de chaque province sans leur être soumis, les membres de cette administration ne doivent des comptes qu'a l'empereur, leur seul supérieur hiérarchique. Touts ces changements ont été possible parce qu'Auguste à vécu longtemps, ce qui ne l'empêche pas de se préoccuper de sa succession. Il impose petit à petit une logique dynastique, le problème, c'est que tous ses enfants et petits enfants meurent. [...]
[...] César est alors divinisé après délibération d'Augures. En plus de la renommée de César, son père adoptif, Octave reçoit en plus la richesse de son père génétique. L'empereur n'a plus qu'une légitimité religieuse et dynastique, il laisse sa civilité de base (Octave). En Auguste estime que le consulat ne lui sera plus utile que de temps en temps, mais il veille à se donner chaque année la puissance tribunitienne. En effet pour être tribun de la plèbe, il faut être plébéien, or César était patricien. [...]
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