Pouvoir impérial, siècles obscurs, idéologie byzantine, empereur romain, res publica, empereur byzantin, Rome
L'idéologie impériale byzantine s'inscrit dans une tradition qui remonte à CONSTANTIN, le premier empereur chrétien. Quel que soit son nom, l'empereur se fait célébrer comme le nouveau CONSTANTIN par les poètes ou par les historiens de la cour. L'empereur s'inscrit dans la tradition de l'empereur romain AUGUSTE, il se considère comme le premier magistrat qui est le garant de la RES PUBLICA. Ces deux héritages, l'héritage romain et l'héritage chrétien sont revendiqués par l'empereur dans sa titulature, sur les textes de loi, la monnaie ou les édifices.
[...] Ce pouvoir, il doit le déléguer dans les provinces et dans la capitale à des agents de l'État (qu'il nomme et révoque à sa guise). L'empereur peut s'appuyer sur des moyens financiers considérables pour gouverner, car les structures fiscales romaines sont restées en place. En OCCIDENT, faute de cadastre et d'enregistrement des transactions foncières, l'impôt cesse d'être perçu dès le VIIe siècle, mais les impôts romains directs et indirects continuent à être perçus à BYZANCE. Un budget énorme qui peut être alimenté par des revenus fonciers, car l'empereur est le premier propriétaire de l'EMPIRE, il fait exploiter ses terres par des paysans qui lui versent un loyer. [...]
[...] À partir de 843, l'empereur ne pourra plus intervenir dans le domaine de la théologie. III. LES CONTRE-POUVOIRS L'empereur a le pouvoir de nommer n'importe qui à n'importe quelle fonction (BASILE Ier, coempereur de MICHEL III). Au IXe siècle, beaucoup d'aristocrates sont des individus d'origine modeste, qui par leurs talents ou par chance se sont élevés. Toutefois, on commence à trouver parmi cette aristocratie des hommes qui sont eux-mêmes, par la naissance, issus d'aristocrates. Comme les empereurs cherchent à transmettre leur charge à leurs enfants, les aristocrates cherchent à assurer un avenir confortable à leurs descendants, à la cour ou dans l'entourage impérial. [...]
[...] On attendait d'eux la fidélité. Cette aristocratie constitue-t-elle un contre-pouvoir ? Il est certain qu'à partir du Xe siècle, les postes élevés sont détenus par des hommes issus de famille aristocratique. Ils sont éduqués et formés pour les fonctions qu'ils exerceront, et surtout ces aristocrates sont liés entre eux par la stratégie matrimoniale. L'aristocratie n'est pas unie en tant que groupe social, mais es chefs des principales familles peuvent fédérer autour d'eux des armées, et se révolter contre le pouvoir impérial. [...]
[...] Le pouvoir impérial au lendemain des "siècles obscurs" : forces et faiblesses I. L'IDÉOLOGIE IMPÉRIALE L'idéologie impériale byzantine s'inscrit dans une tradition qui remonte à CONSTANTIN, le premier empereur chrétien. Quel que soit son nom, l'empereur se fait célébrer comme le nouveau CONSTANTIN par les poètes ou par les historiens de la cour. L'empereur s'inscrit dans la tradition de l'empereur romain AUGUSTE, il se considère comme le premier magistrat qui est le garant de la RES PUBLICA. Ces deux héritages, l'héritage romain et l'héritage chrétien sont revendiqués par l'empereur dans sa titulature, sur les textes de loi, la monnaie ou les édifices. [...]
[...] Pour assurer la transmission du pouvoir à leurs enfants, les empereurs avaient recours à des stratégies, comme le fait de donner à leurs enfants des noms impériaux (CONSTANTIN, LÉON, BASILE). Aussi, tout un cérémonial accompagnait l'accouchement des impératrices, elles se rendaient dans la PORPHYRA, une salle du palais dont les murs étaient ornés de dalles de porphyre (marbre rouge qui évoque la couleur royale). Les princes et les princesses qui naissent dans cette salle recevaient un nom : PORPHYROGÉNÈTES (né dans la porphyra). [...]
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