Le pouvoir impérial après Auguste, de 14 à 235, fiche de 4 pages en histoire antique
Si le doute était permis pour Octave Auguste, le fait majeur pour ses successeurs est l'affirmation monarchique dont le signe le plus visible est la formation de dynasties, c'est-à-dire de familles qui se transmettent le pouvoir pendant une période déterminée. Quatre grandes dynasties se succèdent après la mort d'Auguste :
[...] Le problème résulte de façon directe de l'ambigüité du régime instauré par Auguste. Dans ces conditions, il était difficile de fixer des règles précises sur la dévolution du pouvoir. Dans la logique républicaine, le pouvoir du princeps doit revenir aux organes de la République, notamment au Sénat, à la mort de l'empereur. En le pouvoir républicain a été confié au Sénat qui montrait ainsi qu'il était le dépositaire légitime du pouvoir. Dans une logique monarchique, au contraire, il est normal que le titulaire du pouvoir chercher à désigner son successeur et il est naturellement tenté de le choisir dans sa famille. [...]
[...] L'empereur a aussi la possibilité d'introduire au Sénat les personnes de son choix. Ces personnes doivent être bien nées et riches car les biens du sénateur doivent garantir qu'il pourra tenir son rang et accomplir sa charge. A cet effet, une déclaration solennelle des biens et des revenus du sénateur est effectuée. Le Sénat est ramené de manière définitive à 600 membres. Les élites des provinces intègrent souvent le Sénat. En vertu de l'imperium proconsulaire, l'empereur peut convoquer et présider le Sénat dont il est le plus haut placé dans l'ordre hiérarchique Des attributions réduites Elles se sont amenuisées peu à peu. [...]
[...] Par la suite, des règles un peu plus normales se fixent Le triomphe du concept dynastique après 68 De nouvelles dynasties sont fondées après l'échec Julio-Claudiens mais elles n'utilisent pas le même système pour transmettre le pouvoir impérial. Les Flaviens entre 69 et 96 Ces empereurs s'efforcent d'instaurer un système de succession efficace. Vespasien ayant des fils vivants, il affirme tout de suite qu'ils lui succèderont. Le principe monarchique de l'hérédité s'affirme avec les Flaviens et il est complété par le principe de primogéniture masculine : l'ainé mâle doit succéder à son père. Selon ce principe, les deux fils de Vespasien, Titus et Domitien lui succèdent. [...]
[...] En apparence, à la suite d'Auguste, de nombreux empereurs feignent de gouverner avec le Sénat en lui donnant même de nouvelles prérogatives politiques. Dans les textes, l'apparence est si forte que certains historiens du 19ème siècle pensaient que le pouvoir sous le Principat avait été partagé entre le Sénat et l'empereur La tutelle impériale Cette tutelle résulte des pouvoir de censeurs et de consuls de l'empereur. Exerçant les pouvoirs du censeur, l'empereur contrôle l'album sénatorial qui fixe la liste et la hiérarchie des sénateurs. La révision a lieu chaque année et permet à l'empereur d'exclure ceux qui lui déplaisent. [...]
[...] Le trône impérial est carrément mis aux enchères. Les armées nomment plusieurs généraux empereurs. Au bout de 4 ans de combat, le plus fort militairement Septime Sévère l'emporte. Avec cette nouvelle dynastie, c'est définitivement le principe de l'hérédité qui l'emporte. Le Sénat et le peuple n'ont désormais plus de participation effective dans la nomination de l'empereur et l'empire devient une monarchie militaire. Après les sévères, s'ouvrent une nouvelle période d'anarchie militaire entre 235 et 284, ainsi 30 empereurs se succèdent. [...]
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