La pensée de Plotin est une recherche à la fois du salut et de la vérité. Elle reprend la philosophie de Platon en y intégrant certaines conceptions aristotéliciennes et stoïciennes. Elle influencera considérablement le monde païen, la philosophie arabe, ainsi que la spiritualité chrétienne.
Probablement issu d'une famille romaine, Plotin a dû naître à Lycopolis en 205.
[...] Plotin croit en la métensomatose: l'âme passe de corps en corps. Elle est à la fois temporelle et éternelle. Le temps cesse d'exister quand l'âme s'attache à l'intelligible, quand elle s'unit à l'Un. Quatrième Ennéade II y est essentiellement question de l'âme. L'homme se caractérise par son âme raisonnable, intellective. L'âme supérieure, divine, est l'opposé de l'âme sensitive, qui, avec le corps, définit l'animal. L'âme est indivisible quand elle n'est pas associée au corps. Ici-bas, c'est-à-dire incarnée, elle est divisible. [...]
[...] Le ciel est de nature divine. Le mal est la matière sensible. Aussi, ce n'est qu'en se tournant vers l'Intellect, c'est-à-dire en se détournant du corps, que l'âme peut se purifier. Troisième Ennéade Elle traite plus particulièrement de la Providence, du temps et de l'éternité. La causalité des actes de l'âme ne dépend ni du hasard, ni du destin. Lorsque l'âme prend la raison comme guide, qu'elle n'est attachée à aucun corps, elle est libre. La Providence existe. L'univers est conforme à l'Intellect. [...]
[...] Le regain pour les études médiévales fait de Plotin un philosophe d'une grande importance. Sa pensée inspirera Scot Erigène et Jamblique. À la Renaissance, elle influencera Pléthon et Marsile Ficin. Notes et commentaires Intellect : L'Intellect n'est pas l'Un, lequel, pris pour lui-même, est impensable. Le premier être est l'être de la pensée. C'est le monde intelligible, qui ne peut être donné que par l'Intellect, c'est-à-dire la raison divine. Métensomatose : Migration de l'âme, qui passe d'un corps à un autre. [...]
[...] Quiconque s'intéresse à la pensée philosophique du Moyen Âge ne peut ignorer l'œuvre de Plotin. Un contemplatif qui ignore les croyances orientales Plotin, de par ses origines, aurait très bien pu se laisser influencer par la religion orientale et ses mystères. Il n'en est rien. Esprit profondément contemplatif, Plotin n'en est pas moins un véritable philosophe. Tout son système se fonde sur la foi en la raison. Sa volonté de concilier le platonisme, une partie de l'héritage aristotélicien et stoïcien, avec un mysticisme ardent, va contribuer à la formation de la pensée arabo-islamique, ainsi que de la philosophie médiévale. [...]
[...] Elle sera vouée à la philosophie et à la contemplation. Elle se situera au point de rencontre de la culture grecque, de la civilisation romaine, des croyances orientales et de la religion chrétienne. Une jeunesse cosmopolite Probablement issu d'une famille romaine, Plotin a dû naître à Lycopolis en 205. Cette ville d'Égypte, qui, à l'époque, était une province romaine, est l'actuelle Assiout. Il effectue une campagne militaire en Perse. À vingt-huit ans, il se consacre à la philosophie, étudiant auprès d'Ammonios de Saccas les textes de Platon. [...]
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