La philosophie pendant l’Antiquité

Résumé du document

La philosophie est une démarche d'étude ou d'appréhension des phénomènes de la nature qui est née en rupture avec le mode de pensée primitif reposant sur les croyances mythiques et tendant à expliquer l'ensemble de ces phénomènes par des causes métaphysiques ou surnaturelles. La pensée philosophique née dans l'antiquité se démarque de la pensée mythologique ou métaphysique et essaie d'emprunter une démarche originale distincte de celle qui caractérise la pensée mythique ou mythologique.

Extraits

[...] Quel a été la signification ou le rôle de la philosophie pendant la période antique ? I La philosophie était au service de la pensée rationnelle ou objective La pensée philosophique dans l'antiquité se démarque de la pensée métaphysique. Elle veut comprendre les causes réelles qui engendrent les phénomènes de la nature et de la société. La philosophie cherche à scruter les réalités pour comprendre les causes ou les raisons de l'existence de certains phénomènes naturels ou sociaux, car la nature et la société ne sont plus considérées comme des réalités dépendant de la volonté des êtres invisibles vivant dans l'au-delà. [...]

[...] Les philosophes deviennent des hommes qui cherchent à expliquer le monde qui nous entoure par des moyens autres que les moyens métaphysiques vantés par la pensée mythologique. Les phénomènes qui nous entourent ont donc des causes beaucoup plus réelles et beaucoup plus simples que ne peut l'imaginer la pensée mythologique. Les dieux ne peuvent tout expliquer ou ne peuvent apporter seuls les solutions aux problèmes de la nature et de l'homme en particulier. L'homme peut apporter une contribution non négligeable dans le travail de la compréhension ou de l'explication du monde qui nous entoure. [...]

[...] En d'autres termes, la philosophie antique inverse le rapport entre les hommes et les dieux en mettant l'homme au centre de l'univers et en lui donnant une nouvelle méthode de comprendre les phénomènes de la nature fondée sur la raison et non sur l'imagination. Elle pousse ou conduit l'homme à s'intéresser de plus en plus à ses problèmes et non à ceux des dieux qui sont des êtres impalpables et n'accomplissant probablement aucune fonction directe dans sa vie quotidienne. Elle invite l'homme à méditer ou à réfléchir progressivement sur les choses concrètes et non sur les choses imaginaires inventées par la pensée mythologique. BIBLIOGRAPHIE Qu'est-ce que la philosophie antique ? [...]

[...] II La philosophie était au service de l'individu et de la société La philosophie dans l'antiquité ne se soumet pas à la volonté de l'État. Les rois, les empereurs et les princes ne contrôlent pas la pensée philosophique qui est le nouveau mode d'expression de la pensée individuelle accepté par la société. La société approuve la démarche philosophique et les gouvernants politiques suivent le mouvement de pensée populaire incarné par la philosophie. La philosophie aide les rois et les empereurs à être en harmonie avec la population, car celle-ci veut dorénavant comprendre la nature longtemps ignorée sous l'effet de la pensée mythologique et aucun roi ne peut aller à l'encontre de ce courant ou de cet élan approuvé par la majeure partie des peuples ou des nations. [...]

[...] La philosophie invite dorénavant l'homme ou l'individu à se servir de toutes ses facultés pour essayer de comprendre la nature qui l'entoure. Il ne s'agit plus de se servir des théories anciennes fondées sur la métaphysique qui ont montré leurs limites, mais de chercher par soi même le message ou les secrets cachés dans la nature. L'homme peut comprendre la nature s'il se sert entièrement de ses facultés ou de ses capacités psychiques ou intellectuelles. La nature est beaucoup trop complexe et ne peut être expliquée exclusivement sur la base des thèses mythologiques. [...]