Il s'agit des territoires conquis à l'extérieur de Rome. Les municipes sont les premiers territoires conquis, avec l'Italie centrale. Les termes renvoient à des petites villes où les habitants ne sont pas citoyens à la base mais ont l'aptitude à le devenir. Ce sont des villes qui ont une administration municipale, villes anciennes qui existaient au moment de la conquête et que les Romains ont envahies. Ils leur ont ensuite donné un statut d'intégration, car le municipe a vocation à recevoir la citoyenneté romaine. Ils peuvent donc devenir citoyens et utiliser le droit romain.
Les premiers municipes sont donc proches de Rome, et ont une administration municipale décentralisée : ils ont leur propre Sénat, Assemblée du peuple, magistrats, etc. Ce sont des cartes administratives très proches de nos communes.
[...] Cela se manifeste par des cadres particuliers, les provinces. III. Les provinces Le territoire romain est organisé en provinces. Au départ, c'est une circonscription militaire confiée à un chef, pro-vincia territoire sur lequel le général est chargé d'obtenir la victoire. Quand c'est chose faite, la province continue à désigner le peuple occupé par l'armée. La province devient ensuite une institution civile, elle se pérennise et devient régulière. L'Empire territorial se structure en provinces : Espagne, Narbonne. La Gaule au nord de Narbonne sera divisée en trois (cf. [...]
[...] En effet, la plupart des territoires conquis gardent un statut très inférieur à Rome, on parle d'Etats pérégrins. II. Les Etats pérégrins On parle d'Etats sans souveraineté, conquis par Rome, de statuts divers selon les conditions de la conquête. Ils sont intégrés dans un système d'organisation administrative et juridique plus ou moins contraignante, par un lien variable qui les relie à Rome. A. Diversité des statuts Les peuples conquis par Rome jouissaient de leur propre organisation au départ. Il y avait des cités en Grèce, en Italie du Sud, en Gaule, qui se rapprochaient de l'organisation romaine. [...]
[...] En fonction des conditions de la conquête, les Romains traitent donc de façon différente chaque peuple. En général, les peuples conservent leur droit privé, leurs statuts coutumiers, le droit familial surtout. En revanche, le droit public est rattaché à celui de la République par un lien variable. B. Les statuts publics dans le cadre du système romain Les éléments conquis qui sont rattachés à la République romaine par un traité de droit international, foedus. On parle des peuples fédérés, rattachés à la République romaine par un foedus. [...]
[...] Le grand avantage inscrit dans le foedus pour les peuples conquis est qu'il dispense les peuples de payer l'impôt du pays vaincu, le stipendium. Il y a au contraire les cités stipendiaires, qui ont été dominés par la force à Rome, et auxquelles les Romains font payer un stipendium très lourd pour rembourser les coûts engagés. Celles-ci n'ont aucune autonomie politique, ou une autonomie toute d'apparence, avec des chefs qui sont tenus par les romains. Au-delà de ces statuts, les Romains agissent comme ils veulent. [...]
[...] Les gouverneurs, habitant loin de Rome, étaient en pratique livrés à eux-mêmes et n'étaient pas contrôlés par le Sénat qui n'en avait pas les moyens. Le système fonctionnait donc très mal à la fin de la République. Bibliographie indicative La diplomatie romaine: l'autre instrument de la conquête : de la fondation à la fin des guerres samnites : (753-290 av. J.-C.) Auliard , Claudine / Presses universitaires de Rennes / 2006 Fructus belli ac victoriae: les profits de guerre et de conquête à Rome (de la première guerre punique à la mort de Trajan av. J.-C. - 117 n. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture