Néron est le fils d'Agrippine la Jeune et de Gnaeus Domitius Ahenobarbus, préteur, puis consul, violent et débauché. "Il n'avait pu naître d'Agrippine et de lui rien que de détestable et de funeste à l'État " (Suétone, Néron, VI) Néron est né le 15 décembre 37, à Antium, neuf mois après la mort de Tibère. Il était assez pauvre, son héritage lui ayant été ravi. Néanmoins, à l'avènement du principat de Claude, il recouvra ses biens et fut encore enrichi par un autre héritage, celui de son beau-père.
Pendant son enfance, il participa activement aux jeux troyens, et ce, avec beaucoup de succès. Il devint préfet, et plaida beaucoup, rendant même la justice pour des causes importantes. "Il rendit aussi la justice et les plus célèbres avocats rivalisèrent entre eux pour porter à son tribunal une foule de causes très importantes. " (Suétone, Néron, VII)
[...] Il éliminait systématiquement toutes les personnes, et notamment les nobles, au sujet desquels il nourrissait des soupçons. A ce moment, Galba, ancien ami de Néron(qu'il avait servi fidèlement), accusé de trahison, entama lui aussi une révolte et une campagne militaire pour prendre le contrôle de l'empire. D'autres révoltes éclatèrent encore et encore, jusqu'à ce que le Sénat démît Néron de ses fonctions ; ce dernier mourut poignardé à la gorge le 9 juin 68. Il fut le dernier empereur et sans doute le plus tristement célèbre - de la lignée des Julio-claudiens, fondée par Auguste. [...]
[...] Néron divorça d'Octavie, pour cause d'infertilité puis épousa Poppée, en 62.Il assassina ensuite Octavie, malgré la forte opposition du peuple, et après avoir tenté de l'imputer d'adultère pour la mettre à mort : sa réputation était telle que Néron eut toutes les peines du monde à la faire accuser. L'accusation [d'adultère] était si impudente et si calomnieuse que tous les témoins s'obstinèrent à nier, et que Néron dut provoquer la dénonciation de son pédagogue Anicetus, qui s'accusa faussement d'avoir abusé d'elle »(Suétone, Néron, XXXV) Cette même année, Burrus mourut et Sénèque, sentant venir sa disgrâce, se retira. Néron les remplaça par Tigellin, l'ancien mari de Poppée, et peut- être l'amant de l'Empereur. [...]
[...] Néron fit souffrir les tortures les plus raffinées à une classe d'hommes détestés pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens. On fit de leurs supplices un divertissement : les uns périssaient dévorés par des chiens ; d'autres mourraient sur des croix, ou bien ils étaient enduits de matière inflammable, et on les brûlait en place de flambeaux »(Tacite) Encore aujourd'hui, les historiens ne connaissent pas la cause de cet incendie ; plusieurs thèses s'opposent(Néron, un accident, les chrétiens . mais rien ne permet, à l'heure actuelle, de prouver catégoriquement la vérité. [...]
[...] Néron épousa Poppée, qu'il chérit par-dessus tout ; néanmoins, il la tua, elle aussi, d'un coup de pied, parce qu'elle l'avait accablé de reproches un soir qu'il revenait tardivement Il eut une fille, Claudia Augusta, qu'il perdit encore tout enfant »(Suétone, Néron, XXXV) IV. L'incendie de Rome et la persécution des chrétiens Le grand incendie de Rome Le 19 juillet 64, le grand incendie de Rome se déclara ; d'une taille et d'une durée inhabituelles, il débuta aux alentours du Grand Cirque, et dura 6 jours. Néron, alors en vacances à Antium, revint en toute hâte. Le bruit courut qu'il aurait chanté la prise de Troieet son incendie, le comparant à celui de Rome. [...]
[...] Son règne commença de manière prometteuse, Néron manifestant sa générosité et sa clémence de nombreuses fois. Il déclara qu'il gouvernerait selon les principes d'Auguste Abolit ou diminua les impôts trop lourds Fit distribuer au peuple quatre cents sesterces par tête Tous les sénateurs nobles, mais ruinés, auraient des appointements annuels Un jour qu'on le priait de signer un arrêt de mort, il déclara : Comme je voudrais ne pas savoir écrire! »(Suétone, Néron, Il créa des jeux à sa convenance, les Joutes Néroniennes à la manière des Grecs ; et dans l'organisation de ceux-ci, il se montrait très tolérant, presque choquant pour l'époque : il autorisait les quadriges conduits par des chameaux, acceptait des acteurs vieillissants, et ne perdait pas une occasion de faire étalage de sa générosité aux spectateurs et aux acteurs. [...]
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