Les milieux d'affaires se distinguent des milieux agricoles par leur ouverture, ces derniers vivant en autarcie. Ils constituent néanmoins un milieu flou, car connu uniquement grâce aux plaidoyers civils athéniens du IVe siècle. Ce milieu en perpétuel mouvement va être grandement perturbé par l'arrivée des Romains. Les milieux d'affaires sont sources de nombreuses querelles sur le statut même de ces marchands. Certains, comme Hasebroek, pensent que c'est un groupe social formé de métèques et d'étrangers qui n'ayant pas d'autres ressources se tournent vers les affaires alors que d'autres, comme Rostovtseff, pensent qu'est apparue une nouvelle classe de citoyens notables se lançant dans le commerce et supplantant l'aristocratie foncière.
[...] Malgré une réputation désastreuse dans les sources, on trouve de nombreuses inscriptions de cités les remerciant pour leurs gestes commerciaux. Certains s'intègrent très bien recevant la citoyenneté et des titres honorifiques (Cela expliquerait selon Hatzfeld, pourquoi en 88, les negociatores ne sont pas touchés de suite. En fait ce massacre serait la faute des excès des publicains et des magistrats romains en Grèce. [...]
[...] Les sources les présentent le plus souvent comme banquiers ce qui leur permet de prêter aux cités et donc de les rendre dépendantes. Ceux-ci sont souvent remerciés pour les conditions avantageuses de leur prêt (Auphidius Bassou à Ténos). L'image qui est donnée de ces banquiers est plutôt une image négative de requins prêtant à des taux usuriers (Cicéron) mais il s'avère que ces Italiens, attirés par la manne économique de l'Orient ont su bien s'adapter échangeant les produits grecs contre de l'huile ou du blé sicilien. [...]
[...] Les milieux d'affaires en Grèce ancienne Problématique économique et sociale dans ce domaine. Les milieux d'affaires se distinguent de l'agriculteur vivant en autarcie. Milieu flou mais connu grâce aux plaidoyers civils athéniens du IVe s. Ce milieu flou et en perpétuel mouvement va être grandement perturbé par l'arrivée des Romains. Querelles sur le statut de ces marchands. Certains comme Hasebroek pensent que c'est un groupe social de pauvres formés de métèques et d'étrangers qui n'ayant pas d'autres ressources se tournent vers les affaires. [...]
[...] Ainsi malgré leur origine servile, les banquiers sont parfois très riches et assument des liturgies (paiement de 5 trières pour Pasion) Stratégies d'investissement et mentalité des hommes d'affaires : le rationalisme athénien On cherche à connaître les investissements en fonction du rang social. On voit que les plus riches investissent dans les mines, très rentables, alors que les moins aisés se tournent vers la location de terres. On se demande s'il existe vraiment des idées de gestion économique, à l'image des investisseurs modernes (Les Grecs sont-ils des homo politicus ou des homo economicus ? On voit quand même une mesure des risques chez les Grecs. Ainsi, les investisseurs marins le faisaient sur plusieurs navires pour limiter la casse en cas de naufrage. [...]
[...] Exemple des banques de Délos en 192 où grâce à la notation des noms de banquiers sur les jarres de pièces on connaît l'état des banques privées de l'île. On constate la diversité des hommes d'affaires avec néanmoins de plus en plus d'Italiens et qui basculera de plus en plus dans cette romanisation. Difficile distinction entre banquiers et commerçants. Un homme d'affaires prêteur peut être banquier ou commerçant ou aucun des deux. Ces milieux sont liés, difficiles à distinguer et pas forcément adaptables à ces mondes anciens. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture