Les magistratures constituent l'ossature du cursus honorum. C'est un cadre assez strict, car les divers honneurs doivent être gérés dans l'ordre requis et en respectant les conditions d'âge mininum. Pour les différentes étapes, voir le tableau qui suit.
Toutes les charges sont électives, mais sous l'Empire, c'est le Sénat et non le peuple qui détient le pouvoir électoral. Le principe républicain de l'élection subsiste donc, mais il se réduit de facto à une cooptation au sein d'un groupe étroit.
[...] À la tête de l'ordre équestre sont les princes impériaux, dotés du titre de Princes de la Jeunesse. C'est l'occasion pour les jeunes chevaliers de témoigner de leur habileté à montre à cheval. - La carrière équestre - Elle débute par des fonctions militaires (tribunat, préfecture d'une cohorte auxiliaire, tribunat de légion ou de cohorte prétorienne, urbains ou des vigiles). C'est Claude qui organise les tres militiae, trois années de service imposées aux chevaliers dans les auxilia, les cohortes romaines ou les légions en tant que tribun angusticlaves. [...]
[...] Il faut avoir au moins 25 ans pour s'y présenter. On élit chaque année 20 questeurs : une moitié exerce sa charge à Rome, les 10 autres dans les 10 provinces sénatoriales Le Sénat - Composition et recrutement - Auguste limite le nombre de sénateurs à 600, pour la plupart des anciens magistrats. Il se recrute parmi les jeunes gens issus de l'ordre sénatorial ou que l'empereur a autorisé à revêtir le laticlave. On y accède en général par la questure, gérée à 25 ans, et l'on y demeure toute sa vie, bien que les empereurs procèdent occasionnellement à des purges plus ou moins brutales. [...]
[...] Les fondements économiques de leur richesse et de leur puissance sont les mêmes, et il y a beaucoup de passerelles d'un ordre à l'autre, notamment par le biais du mariage. Il n'y a pas non plus entre eux d'opposition politique ou idéologique. En 193 comme en 238, on trouve des sénateurs et des chevaliers dans tous les camps. Il n'empêche que les deux ordres manifestent un très fort esprit de corps, avec tout ce que cela implique de jalousies et d'émulation. [...]
[...] Il leur est d'autre part interdit de pénétrer en Égypte. Caracalla les autorise à avoir deux résidences légales, l'une à Rome, l'autre dans leur lieu d'origine. Une considération particulière entoure les patriciens, qui se rattachent aux plus anciennes gentes de Rome. Ils ne représentent qu'une petite minorité des clarissimes et, s'ils n'ont plus depuis longtemps de privilèges politiques, ils demeurent seuls habilités à remplir certains sacerdoces, comme celui de Flamine de Jupiter, flamen Dialis. Au II siècle, le nombre des sénateurs provinciaux augmente de façon significative vient d'Asie mineure d'Afrique d'Orient d'Hispanie et des Gaules principalement. [...]
[...] Les membres de l'ordo senatorius ont le droit de porter sur leur toge une large bande de pourpre, le laticlave, dès la prise de la toge virile, et de chausser des brodequins rouges spéciaux à double laçage. Ils occupent, en vertu d'une loi qui remonte à la République, des places réservées lors des spectacles publics, et possède divers privilèges, juridiques (n'être jugés que par leurs pairs en cas de faute grave) et fiscaux (exemption de l'hospitium, peut-être même de tout impôt foncier). Seuls les membres de l'ordre sénatorial sont admissibles au Sénat et éligibles aux magistratures. Pour en faire partie, il faut posséder un cens de 1 million de sesterces. [...]
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