Un dérèglement institutionnel affecte tous les organes sauf le Sénat, car tous connaissent des dysfonctionnements manifestes alors que le Sénat atteint son apogée au deuxième siècle. Le nombre des sénateurs a simplement augmenté, il a même doublé à 600 puis il passe à 900 sénateurs sous le règne de César, puis commencera à décliner ensuite. Le Sénat conserve l'essentiel de ses pouvoirs : il propose les lois aux peuples, rend des avis qui équivalent à des injonctions -senatus consultes- et ils nomment les gouverneurs dans les provinces, places très convoitées car elles permettaient de s'enrichir sur le dos du peuple.
En revanche, les comices et les magistratures connaissent des dégradations sensibles.
[...] Il est renommé en 47 pour un an, de façon inconstitutionnelle, et aussi nommé consul pour cinq ans en même temps. Puis il reste en place et est nommé pour dix ans en 46 av. J.-C., et consul pour dix ans aussi. Au mois de février 44 av. J.-C., on lui décerne le titre de dictateur perpétuel ; mais le Sénat s'apprêtait à le nommer Roi de l'orient. Le 15 mars 44, un complot républicain mené par Brutus fait assassiner César, accusé de vouloir être roi. [...]
[...] Celles-ci deviennent donc rapidement surpeuplées, et comme le vote est à deux degrés, ce sont les tribus rurales les moins peuplées mais les plus riches sont les plus nombreuses et emportent toujours le vote. On passe donc d'une apparence de démocratie à une réalité ploutocratique. Le fonctionnement est le même dans les comices centuriates. C'est finalement tout le système des comices qui se dégrade. On compte citoyens romains à l'époque de César, qui sont totalement dispersés. Ils ne peuvent plus jamais se réunir. Le système privilégie donc les citoyens les plus riches et donc les familles les plus anciennes. [...]
[...] Les comices La démocratie directe devient impossible à appliquer à mesure que les conquêtes romaines se poursuivent. Il aurait fallu une démocratie représentative, mais elle était totalement étrangère aux mœurs des Romains. Le fonctionnement des comices devient absurde, car ils ne peuvent réunir qu'un certain nombre de citoyens. Ils sont profondément transformés dans leur comportement. Les comices curiates, déjà en déclin au début de la République, continuent leur déclin. Elles ne sont plus jamais réunies, sauf que l'on conserve une fiction de comices curiates avec trente licteurs dont chacun représente une curie. [...]
[...] C'est un délit politique, dont la sanction unique est la mort, mais dont la définition est très vague, ce qui fait que le tribunal qui devra juger s'avère très partial. On précise ensuite que le crime est de lèse-majesté du prince. Au premier siècle, la liberté politique tend donc à se réduire, et en même temps on cherche des solutions. On parle beaucoup d'un régime monocratique comme solution. B. L'aspiration à la monocratie La monocratie est le pouvoir d'un seul, représenté par l'Empire ici. [...]
[...] Au niveau de l'élection des magistrats, mécanisme qui fonctionne jusqu'en 250 av. J.-C., le système se dérègle. Les résultats sont faussés par une démagogie de plus en plus prononcée. Ils se font élire en achetant les suffrages. Au début, les candidats font des cadeaux au peuple -spectacles- puis on finit par distribuer de la monnaie. Tous les hommes politiques ont donc de véritables organisations privées à leur service, qui rameutent les électeurs et permettent de les acheter. Elles prennent parfois l'allure de milices. [...]
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