La guerre est un état permanent dans le monde Grec, on estime qu'Athènes n'a pas connu la paix pendant plus de 10 ans d'affilée. En effet, l'histoire événementielle est avant tout guerrière, mais la guerre au IVe siècle évolue considérablement dans la manière de la concevoir, de la pratiquer, le mercenaire apparait. Parallèlement la conception de la paix évolue elle aussi, et la guerre du Péloponnèse représente un tournant.
[...] La solution est le recours aux mercenaires ou aux esclaves et hilotes à Sparte, mais aux métèques. On s'aperçoit en outre que les citoyens rechignent de plus en plus à aller combattre pour leurs cités, Démosthène nous fait observer un désintérêt pour le service militaire alors même que cela fait partie intégrante des qualités de citoyens. Pourquoi ces réticences ? Car la guerre a changé, les théâtres d'opérations sont plus lointains, car la durée des campagnes augmente (on ne combat pas uniquement à la belle saison). [...]
[...] Au IVème la guerre se spécialise, cela explique donc le phénomène grandissant du mercenariat. Le citoyen soldat amateur ne suffit plus, on doit recourir à des personnes qui disposent d'une Techné/savoir faire/technique. Il y a aussi phénomène de personnalisation du pouvoir, des chefs de guerre prennent le pas sur les cités, Sparte qui se veut une cité pleinement égalitaire voit tout de même émerger des hommes tels que Lysandre et Agésilas. Au IVème les mercenaires trouvent ainsi plus facilement des chefs de guerre à qui s'attacher, et il est plus naturel pour un mercenaire de s'attacher à un homme qu'à une cité. [...]
[...] En outre le mercenaire est toujours en activité, il passe d'un conflit à un autre, c'est un cercle vicieux. (Critiques adressées à ces mercenaires, notamment par Démosthène et ISOCRATE. On leur reproche leur violence, derrière ça il y a l'idée de sauvagerie donc de barbarie et c'est opposé à la notion de civilisation. Leur passé douteux, des criminels en fuite engagé pour faire oublier leur passé et trouver de quoi subsister (on peut faire le parallèle avec la légion étrangère aujourd'hui). [...]
[...] Leur cupidité, ils ne seraient préoccupés que par la solde, on reproche surtout la pratique du pillage, mais pour eux c'est le seul espoir d'enrichissement. Leur versatilité, l'idée qu'ils soient amenés à changer facilement de camp, on propose des soldes plus importantes aux mercenaires de l'armée ennemie. (Le vrai problème pour le monde grec est que désormais ce ne sont pas les mercenaires qui ont besoin d'employeurs mais les cités qui ont besoin de ces professionnels, cela modifie le rapport de force, ils représentent un enjeu considérable au IVème et prennent un poids démesuré lors de cette période, ils sont un danger pour la structure traditionnelle de la polis grecque. [...]
[...] Chapitre 1 : La guerre et la paix au IVème siècle avant Jésus Christ (L'évolution de la guerre au IVème siècle La guerre est un état permanent dans le monde Grec, on estime qu'Athènes n'a pas connu la paix pendant plus de 10 ans d'affilée. En effet l'histoire événementielle est avant tout guerrière, mais la guerre au IVème siècle évolue considérablement dans la manière de la concevoir, de la pratiquer, le mercenaire apparait. Parallèlement la conception de la paix évolue elle aussi, et la guerre du Péloponnèse représente un tournant. [...]
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