En 508/507 av. J.-C., Clisthène réforme en profondeur la société athénienne : il crée des tribus dans lesquelles sont unies des dèmes provenant des trois régions de l'Attique : la Mesogeia, la Paralia et l'Asty. Cette réforme crée véritablement un corps civique en intégrant tous les citoyens de l'Attique. Dès lors, on peut parler d'une intégration égalitaire de tous les habitants de l'Attique : c'est véritablement le début de la démocratie. En 405, après une guerre de 25 ans contre Sparte et ses alliés, le régime démocratique tombe avec Athènes. Ainsi, pendant un siècle, Athènes propose un régime politique qui va à l'encontre des tyrannies et des oligarchies, bien plus répandues en Grèce.
[...] Cependant, ils ont encore des droits relatifs à la citoyenneté : ils peuvent posséder des terres, se marier - les ostracisés conservent tous leurs droits, mais sont exilés : dans les faits, ils sont privés de leur citoyenneté de façon complète pour un certain temps. Les esclaves, les femmes et les métèques sont exclus de la démocratie athénienne. II. Des citoyens également intégrés ? 1. Une intégration en cercles sociaux - Il s'agit d'intégrer les hommes : cela commence par l'éducation paideia, puis l'éphébie. [...]
[...] Si la démocratie athénienne intègre tous les hommes fils de citoyens dans son sein, elle les intègre de façon inégalitaire suivant leur classe censitaire. Conclusion Si la non-intégration des étrangers de passage pouvait se justifier par l'absence du critère du lieu d'habitation, la non-intégration des esclaves et des femmes (qui habitent l'oikos) et des métèques prouve la présence de mécanisme d'exclusion de la démocratie à Athènes, mécanismes qui peuvent être décidés par le peuple en cas de manquements avec l'atimie et l'ostracisme. [...]
[...] Les magistratures et l'Aréopage constituent les organes aristocratiques de la société athénienne. - Finalement, les plus riches reçoivent la meilleure éducation, qui leur permet d'accroître leur pouvoir : l'importance donnée à l'éloquence fait des plus éduqués les plus puissants. Ce pouvoir est d'autant plus fort qu'il peut ne pas se remarquer à première vue : le brillant orateur convainc ses auditeurs d'adhérer à sa thèse tout en expliquant que l'auditeur a adhéré librement à son point de vue. Comme dans l'armée, la politique intègre différemment riches et pauvres : le pauvre a moins de droits et moins de force. [...]
[...] On peut dès lors se demander dans quelle mesure la société athénienne exclut-elle une grande partie de la population de l'exercice de la démocratie ? Après avoir vu qu'elles sont les non-citoyennes, nous nous demanderons si les citoyens sont également intégrés à la démocratie. I. Les non-citoyens : les exclus 1. Esclaves - Ne sont pas libre : ce sont des objets, c'est la propriété de leur maître - Ils n'ont pas de droit et ne sont protégés que par la vertu de la protection de la propriété - Ils ne peuvent même pas avoir été citoyen depuis l'interdiction de l'esclavage pour dette par Solon ils sont exclus de la citoyenneté et donc de la démocratie 2. [...]
[...] Petit à petit, l'enfant est intégré de plus en plus à des cercles sociaux qui l'intègrent parallèlement à la démocratie athénienne 2. La participation à la guerre - la participation à la guerre est un privilège pour le citoyen athénien : protéger sa cité est un honneur. Il peut le faire de 20 à 49ans quand il est inscrit sur le registre de son dème. - Cette participation se fait en fonction des classes solonienne, et les thètes en sont exclus jusqu'à la loi navale de Thémistocle en 483 : une première forme d'exclusion sociale. [...]
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