Depuis les travaux de Poulsen en 1912 la question de l'orientalisant montre que les circulations d'objets d'est en ouest ont été structurantes, comme le montre la lecture de l'Odyssée.
Les découvertes matérielles du mycénien faites après la Seconde Guerre mondiale montrent que ces mobilités datent du deuxième millénaire.
Blakeway a publié un article en 1932 intitulé Prolégomènes, peu après il analyse la présence de la céramique corinthienne en Etrurie et dans le Latium, il ouvre ainsi une voie à l'étude des mobilités par la céramique.
Ce sont Vallet et Villard qui introduisent le lien entre diffusion de la céramique et rythmes économiques, entre céramique et commerce, avec la thèse sur le détroit de la cité de Messine en 1958 et l'autre sur Marseille en 1960.
[...] Sa définition repose sur l'attribution catégorielle (par le nom), l'installation et l'entretien de frontières ethniques et la croyance en une origine commune. Le terme n'existe en français que depuis 1981, car auparavant la république se méfie de ce terme qui pouvait supposer une volonté indépendantiste d'une minorité, d'où le décalage entre bibliographie francophone et anglophone. J Hall s'empare ensuite des recherches de Barth pour les appliquer à l'histoire ancienne par son ouvrage de 1997 où il souligne deux critères forts de l'ethnicité : le territoire et la descendance commune. [...]
[...] Il ne faut pas oublier la part des cités et des politiques dans les mobilités, mais il faut aussi souligner les pratiques individuelles. C'est dans ce contexte qu'a été mis en place un programme de 2004 à 2009 d'études sur le contrôle de la mobilité des personnes en Méditerranée de l'Antiquité à l'époque moderne, qui essaye de repolitiser cette mobilité et de prendre en compte tous les acteurs des flux. [...]
[...] L'accent est mis sur les transferts, la mobilité est vue comme un phénomène social où l'on prend en compte les mouvements individuels et collectifs, l'étude des entrés et départs est remplacée par celle des flux, les communautés transnationales crées par ces flux sont au cœur des études. Enfin une nouvelle manière de voir la sédentarité et la mobilité apparait. Cette approche remet en cause celle de Horden et Purcell qui considérait la méditerranée comme un écosystème stable. L'étude des circulations est un moyen de ne pas faire une étude unicentrée, la mobilité conforme les identités crée des formes mixtes. Il faut toutefois faire attention à ne pas surévaluer la mobilité pour ne pas mettre les pratiques spatiales trop au centre des études. [...]
[...] Pb : pourquoi et dans quelles conditions, lorsque l'on aborde la question des mobilités est-on amené à croiser la question de l'ethnicité ? C'Ferret souligne l'ambiguïté fondamentale du terme d'ethnicité puisqu'il recouvre à la fois un ensemble de caractéristiques et un sentiment d'appartenance donc deux dimensions l'une objective, l'autre subjective Ceci venant en partie du fait que la nation d'identités est passée de l'identité culturelle à l'identité collective dans nos cultures alors que pour les Grecs l'identité collective était primordiale et l'identité individuelle n'apparait que plus tardivement. [...]
[...] Claudia Moatti La mobilité développée dans notre société a permis une remise en question de l'étude des mobilités dans l'historiographie antique. En effet jusque dans les années 80' c'est le concept de société de face à face de Finley qui prime, on voit la mobilité comme quelque chose de marginal, qui est long et qui entraine un déracinement, mais pas vu comme un phénomène socialement structurant. Les études nouvelles telles que celle de Horden et Purcell nous montrent une méditerranée fractionnée et à la fois interconnectée. [...]
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