Avant tout, le théâtre, qui était dans l'Antiquité le cadre non seulement de représentations théâtrales proprement dites, mais aussi de concours musicaux et de récitations de poésie. Malheureusement, le seul théâtre attesté pour l'Égypte lagide est celui d'Alexandrie. On sait néanmoins que la chôra était parcourue par des troupes itinérantes d'acteurs qui donnaient des représentations théâtrales et musicales, ou plus modestement des spectacles de mimes ou de danse. On a une idée du succès de ces spectacles grâce aux nombreuses terres cuites retrouvées en milieu rural et représentant des acteurs, des danseurs ou des musiciens.
Par ailleurs, tant à Alexandrie que dans la chôra, les Grecs assistaient aux fêtes annuelles du gymnase ainsi qu'aux fêtes patronnées par les rois, telles que les Ptolemaia célébrant la dynastie ou les Arsinoeia plus spécifiquement consacrées à Arsinoé II.
[...] Dans une moindre mesure on trouve aussi sur papyrus des textes de philosophes, de savants et d'orateurs de l'époque classique. Il s'agit généralement de milieux plus spécifiques : par exemple, des textes d'Hippocrate dans les papiers d'un médecin, des discours de Démosthène conservés par un avocat (...)
[...] Par ailleurs, selon la fréquence des œuvres copiées sur papyrus (œuvres complètes ou anthologies), on peut se faire une idée des goûts en vigueur chez les Grecs d'Egypte. On observe ainsi que la poésie domine nettement la prose avec en tête des lectures Homère, qui est aussi à la base de l'éducation, et principalement l'Iliade (trois quarts des papyrus homériques retrouvés concernent l'Iliade, un quart seulement l'Odyssée). Suivent les tragiques grecs, en particulier Euripide, qui prend nettement le pas sur Eschyle et Sophocle, et les représentants de la Comédie nouvelle, au premier rang desquels Ménandre. [...]
[...] Le goût des spectacles Avant tout, le théâtre, qui était dans l'Antiquité le cadre non seulement de représentations théâtrales proprement dites, mais aussi de concours musicaux et de récitations de poésie. Malheureusement, le seul théâtre attesté pour l'Égypte lagide est celui d'Alexandrie. On sait néanmoins que la chôra était parcourue par des troupes itinérantes d'acteurs qui donnaient des représentations théâtrales et musicales, ou plus modestement des spectacles de mimes ou de danse. On a une idée du succès de ces spectacles grâce aux nombreuses terres cuites retrouvées en milieu rural et représentant des acteurs, des danseurs ou des musiciens. [...]
[...] On pourra conclure sur la préservation et le dynamisme de la culture grecque en Egypte, une culture fondée sur une éducation commune, patronnée par les rois, et fonctionnant comme une signe de reconnaissance identitaire pour toute la communauté des Hellènes. Dans ce domaine on est très loin de la thèse de la fusion des cultures défendue par Droysen au XIXe siècle. Pour l'essentiel, la culture grecque et la culture égyptienne ont évolué de manière distincte à l'époque ptolémaïque, les véritables rencontres culturelles étant limitées à certains domaines - la religion principalement et à certains milieux sociaux les milieux gréco-égyptiens issus de familles mixtes et l'élite égyptienne intégrée à l'Etat lagide. [...]
[...] Dans une moindre mesure on trouve aussi sur papyrus des textes de philosophes, de savants et d'orateurs de l'époque classique. Il s'agit généralement de milieux plus spécifiques : par exemple, des textes d'Hippocrate dans les papiers d'un médecin, des discours de Démosthène conservés par un avocat . Exemple de Zénon : ce dernier était certainement un grand lecteur, bien qu'on n'ait retrouvé que quelques fragments de sa bibliothèque on a pu relever parmi ses papiers des extraits d'Archiloque (poète archaïque du VIe siècle), d'Eschyle, d'Euripide et de Callisthène, (le neveu d'Aristote, philosophe et historien). [...]
[...] Ce phénomène se repère aussi, évidemment à une échelle bien plus modeste, dans la chôra : dans un des papyrus de Zénon, le P. Cair .Zén il est ainsi question de l'arrivée d'un conférencier qui viendra parler d'Homère à Philadephie : il existait donc une demande pour ce type de manifestation culturelle, chez les Grecs de la chôra également. III) Les lectures des Grecs d'Egypte L'intérêt pour la lecture se manifeste surtout par le développement des bibliothèques : à Alexandrie, la bibliothèque du Musée était réservée aux savants mais il en existait une autre dans l'enceinte du Sérapeum, ouverte semble-t-il à tous les Alexandrins cultivés. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture