Constantinople, capitale religieuse, patriarcat, pentarchie, église Sainte-Sophie
L'Empire Romain devient tolérant envers la religion chrétienne en 313 avec l'édit de Milan. Par la suite, une série de mesures anti-païennes est édictée (313-315). Toutefois, le cap décisif n'est franchi qu'avec Théodose, qui fait du christianisme la seule religion de l'empire en 380. Le paganisme est dès lors proscrit et les lois anti-païennes se font de plus en plus dures.
[...] L'équipement de Constantinople sur le plan religieux. L'église Sainte-Sophie Quand on parle de Constantinople, on pense tout de suite à l'église Sainte- Sophie qui en est le joyau. Certaines sources prétendent que son site aurait déjà été occupé par une église sous le règne de Constantin Ier toutefois, on a beaucoup extrapolé au sujet des constructions d'églises de cet empereur. Il semble plus probable que la construction de l'édifice date du règne de Justinien. En effet, l'église préexistante ayant été brûlée pendant la révolte de Nika de 532 (racontée par Procope de Césarée, auteur du panégyrique Sur les monuments et du violent libelle de Histoire secrète l'empereur décide de lancer un grand chantier. [...]
[...] La plupart sont de toutes petites structures d'origine aristocratique qui périclitent rapidement, mais dont certaines nous sont connues grâce à des typika. Les fondations pérennes sont toutefois d'origine impériale. C'est le cas par exemple du monastère de Saint-Diomède fondé par Basile Ier ou celui du Christ Pantocratôr sous les Comnènes. Enfin, le monastère de Saint-Jean du Stoudios est le plus important de Constantinople. Fondé au milieu du il connaît une période de déclin avant de revenir sur le devant de la scène après la querelle iconoclaste. Il est agrandi et confié, à partir de 798 à Théodore Stoudite et ses successeurs. [...]
[...] Constantinople possède également deux églises palaciales : la Théotokos du Phare, directement reliée aux appartements impériaux, est inaugurée en 864. la Néa est inaugurée en 880. Toutes deux sont complémentaires, car elles contiennent des reliques : néo- testamentaires (dont la Sainte Face d'Édesse depuis 944) pour la Théotokos du Phare, vétéro-testamentaires pour la Néa. On a de nombreuses descriptions admiratives de la part des Croisés et des ambassadeurs. Malheureusement, la capitale des reliques sera grandement pillée par les Croisés en 1204. L'Église des Saints-Apôtres construite pas Constantin Ier sert de nécropole aux empereurs jusqu'à Basile II. [...]
[...] Celui-ci joue un rôle capital, car il gère les finances. Or, celles-ci sont véritablement considérables (grandes possessions du clergé de Sainte-Sophie notamment). Le patriarche peut aussi compter sur le chef de sa chancellerie, le chartophylax qui tient sa correspondance, garde le sceau et conserve les archives. Enfin, une assemblée particulière entoure le patriarche. Il s'agit du synode permanent. Mentionné à partir du il réunit tous les évêques (puis uniquement les métropolites) présents dans la ville. Il forme une sorte de cour d'appel qui produit des documents appelés tomes (très intéressants à étudier). [...]
[...] Constantinople, capitale religieuse I. Le patriarcat. La mise en place de la pentarchie Rappel : L'Empire romain devient tolérant envers la religion chrétienne en 313 avec l'édit de Milan. Par la suite, une série de mesures anti-païennes est édictée (313-315). Toutefois, le cap décisif n'est franchi qu'avec Théodose, qui fait du christianisme la seule religion de l'empire en 380. Le paganisme est dès lors proscrit et les lois anti-païennes se font de plus en plus dures. A cette époque, la physionomie de l'Église est déjà plus ou moins fixée, en grande partie calquée sur la géographie civile (accommodement) puisqu'évêchés et cités tendent à correspondre. [...]
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