Semita (= un "étroit sentier"), c'est ainsi que Cicéron qualifie le territoire occupé en Gaule avant le proconsulat de César. De fait, ce "sentier" n'est pas si étroit puisqu'il s'agit de l'ensemble de la façade méditerranéenne, à l'exception de Massalia et de tout l'arrière pays jusqu'à Tolosa et Vienne. Cette province de Transalpine, conquise entre 125 et 121 fut pendant plus de 50 ans la première avancée de Rome en territoire gaulois. Avant d'en venir au récit de la conquête, il est utile de voir quelle idée on se faisait à Rome de la Gaule et des Gaulois (...)
[...] S'il semble que les romains aient sous-estimés les atouts agricoles du pays, ils surestimèrent ses ressources minérales (l'or en particulier). Enfin, les romains semblaient voir en Gaule un marché de vente autant qu'un marché d'approvisionnement, dont les potentialités promettaient de nombreux débouchés pour l'économie italienne. II. Les débuts de la présence romaine A. La situation au IIe siècle On l'a vu, le peuplement de la Gaule méridionale se présentait comme une mosaïque ethnique, dominée par quelques grandes confédérations appuyées sur leurs Oppida, dont certaines étaient alliées (Allobroges/Arvernes). [...]
[...] On attribue traditionnellement cette création à Domitius mais elle peut être plus tardive. Plus récemment une hypothèse estime que la province a été crée par Pompée. Il est sur en tout cas qu'on ne connaît pas de gouverneur de Transalpin avant Fonteius en 70. L'administration de la province semble avoir été très souple : tantôt rattachée à la Cisalpine, tantôt à l'Espagne intérieure, il est possible qu'elle est également été coupée en deux. D. Exploitation et révoltes L'histoire de la province est marquée jusqu'à César de révoltes récurrentes. [...]
[...] A la fin du IIe siècle, les négociants romains sont très présents en Gaule. Le pro Fonteio de Cicéron nous renseigne sur ces hommes et sur les bénéfices considérables que ces négociatores (commerçants et banquiers) tiraient des opérations de change et des prêts usuraires consentis aux particuliers pour leurs permettre de payer le fisc (liens de connivence avec les administrateurs romains). Ce même texte nous renseigne sur l'importance du trafic du vin à partir de Narbonne, et on a retrouvé à Tolosa quantités d'amphores qui suggèrent qu'il s'agissait du principal emporion de l'ouest du pays. [...]
[...] La Gaule et la Transalpine étaient déjà une part essentielle du système socio économique romain. B. Les débuts de la romanisation Elle se traduit d'abord par une occupation étrangère et par des confiscations de terres. Autour des Narbonne on retrouve des colons romains. Ailleurs, des romains s'installent et importent les méthodes de culture italienne ce qui fait de la vigne dans le sud de la Gaule ce monument romain dont parlait Roger Dion. D'autre part la mise en place de l'autorité romaine entrainait de lourdes obligations pour la population locale : versement d'un tribut, réquisition pour les corvées, entretient des troupes de passage, recrutement d'auxiliaires. [...]
[...] Rome et le sentier gaulois (fin du IIe siècle-59 av. J.C.) Semita un étroit sentier c'est ainsi que Cicéron qualifie le territoire occupé en Gaule avant le proconsulat de César. De fait, ce sentier n'est pas si étroit puisqu'il s'agit de l'ensemble de la façade méditerranéenne, à l'exception de Massalia et de tout l'arrière pays jusqu'à Tolosa et Vienne. Cette province de Transalpine, conquise entre 125 et 121 fut pendant plus de 50 ans la première avancée de Rome en territoire gaulois. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture