Conquête des pays de la méditerranée, deux premières guerres puniques, Carthage, Rome, Carthaginois
On appelle guerres puniques les trois guerres que Rome soutint contre les Carthaginois (en latin : Poeni).
Carthage était devenue, après le déclin de Tyr, le plus prospère des établissements phéniciens. Elle avait établi sa domination sur les anciennes colonies phéniciennes comme Utique et Gadès; elle avait fondé de nombreux comptoirs sur les côtes africaines de la Libye au Maroc atlantique et dans les îles de la Méditerranée occidentale (notamment dans la partie ouest de la Sicile).
[...] En 205 le roi de Macédoine concluait une paix séparée avec Rome. A cette date, Hannibal était refoulé et contenu dans le Bruttium, a l‘extrême sud de la péninsule. Enfin Cornelius Scipion, partant de Sicile en 204, porta la guerre en Afrique. Carthage acculée à la défensive rappela Hannibal d'Ita1lie. Le choc décisif eut lieu à Zama (octobre 202). Hannibal fut vaincu par Scipion (surnommé désormais surnommé l'Africain). Carthage fit la paix : elle payait une énorme indemnité de guerre et céda à Rome l'Espagne qui fut divisée en deux provinces. [...]
[...] En Sicile, Marcellus s'empara de Syracuse (212-211), pourtant bien défendue grâce aux machines de guerre inventées parle savant Archimède. Ses machines firent pleuvoir sur l'infanterie romaine une grêle de traits de toute espèce et des pierres d'une grosseur énorme . Du cote de la mer, il avait placé sur les murailles d'autres machines, qui, abaissant tout à coup de grosses antennes en forme de crocs sur les navires, les accrochaient, les enlevaient en l'air et les laissaient retomber ensuite et s'abîmer dans les flots.» (Cf. [...]
[...] C'est grâce à ce stratagème que Duilius remporta la victoire de Myles; Il fit élever sur le Forum une colonne ornée des éperons des navires pris à l'ennemi. La deuxième partie de la guerre se passa en Afrique. Le consul M. Atilius Regulus pensait obtenir une victoire rapide en attaquant directement Carthage. Mais l'expédition tourna au désastre; Le corps expéditionnaire fut vaincu et Regulus fut fait prisonnier. Il eut une fin tragique. En 250, Carthage, désireuse de traiter, envoya à Rome des ambassadeurs; Regulus leur fut adjoint et dut jurer de revenir à Carthage si les négociations n'aboutissaient pas. [...]
[...] Capoue la ville la plus importante de l'Italie après Rome, ouvrit ses portes à Hannibal : les Carthaginois purent s'y reposer dans le luxe et l'opulence. Son exemple fut suivi par de nombreuses cités De l‘Italie Méridionale, comme Tarente. Syracuse et le roi de Macédoine, Philippe V firent alliance avec Carthage. Mais contrairement aux espoirs d'Hannibal, l'Italie centrale resta fidèle à Rome. La guerre traina en longueur. Insensibles au découragement, au prix d'efforts et de sacrifices renouvelés tous les ans, les Romains regagnèrent peu à peu le terrain perdu sur tous les fronts. [...]
[...] La guerre dura vingt-trois ans. Une première série d'opérations eut pour théâtre la Sicile où le roi de Syracuse, Hiéron, craignant de voir toute l'île tomber aux mains de Carthage, aida Rome en fidèle allié. Les Romains s'emparèrent d'Agrigente et remportèrent sur mer la victoire de Myles (260). Le fait peut paraître surprenant étant donné la supériorité navale de Carthage et l'inexpérience des Romains : n'ayant pas de flotte de guerre, ils utilisèrent d'abord exclusivement les navires des cités grecques alliées de l'Italie méridionale comme Naples; Puis ils construisirent des bateaux sur le modèle d'un navire punique échoué sur leurs côtes et improvisèrent des équipages; Les premiers résultats furent lamentables. [...]
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