La confiscation du pouvoir par les imperatores (70-31 avt J.-C.)

Résumé du document

Les imperatores sont les généraux victorieux qui ont obtenu l'imperium pour commander les armées et plus précisément les honneurs du triomphe et qui en viennent à jouer un rôle majeur dans la vie politique romaine. Ces imperatores utilisent leur réussite militaire pour satisfaire leurs ambitions politiques. A partir de – 70, ce sont 2 imperatores qui s'imposent et s'affrontent : Pompée et César.

Pompée, qui était auparavant un lieutenant de Sylla, est maitre de la vie politique romaine entre – 70 et – 49 date à laquelle une guerre civile éclate contre César pour s'emparer du pouvoir suprême. Issu d'une des plus grandes familles patriciennes de Rome, il épouse la cause des populares plus par opportunisme que par conviction.

Ses victoires militaires en Espagne contre les pirates en méditerranée et surtout et en Gaule le propulsent au 1er plan. Il franchit avec son armée le fleuve du Rubicon en -49 qui marque la frontière entre l'Italie et la Gaule, mais elle symbolise surtout le passage de la légalité à l'illégalité, « alea jactaes » maintenant le sort en est jeté, car il y aura lutte directe contre Pompée.

Extraits

[...] La confiscation du pouvoir par les imperators entre -70 et -31 Les imperators sont les généraux victorieux qui ont obtenu l'imperium pour commander les armées et plus précisément les honneurs du triomphe et qui en viennent à jouer un rôle majeur dans la vie politique romaine. Ces imperators utilisent leur réussite militaire pour satisfaire leurs ambitions politiques. À partir de 70, ce sont 2 imperators qui s'imposent et s'affrontent : Pompée et César. Pompée, qui était auparavant un lieutenant de Sylla, est maître de la vie politique romaine entre 70 et 49 date à laquelle une guerre civile éclate contre César pour s'emparer du pouvoir suprême. [...]

[...] Cette politique a eu aussi comme effet d'attacher les provinces au nouveau régime alors que le régime républicain y était détesté au 1er siècle av JC. Voulant harmoniser les faits avec le droit, César semble avoir voulu restaurer la monarchie. Par ex : son lieutenant Marc Antoine lui posa à 2 reprises sur sa tête un diadème symbole de la royauté que César aurait repoussé devant la réaction peu favorable de la foule, car le régime de la royauté à une réputation détestable. [...]

[...] Pour remettre au travail une partie de la plèbe, il lance une politique de grands travaux par exemple pour agrandir le port de Rome de même qu'il fait assécher des marais dans le Latium pour favoriser l'agriculture. Il fait voter une loi agraire sur la répartition des terres qui permet aux plébéiens qui le souhaitent d'obtenir des exploitations agricoles rentables en Italie. Dans le même sens, il favorise dans l'ensemble des populations romaines, la création de colonies où des terres sont confiées à des citoyens. [...]

[...] L'exemple de César ne sera pas oublié par Octave Auguste : il créera une monarchie suivant le modèle de son oncle. les fondements matériels du pouvoir de César - La fabuleuse richesse de César : à la suite des victoires en Gaule et en Espagne puis à la suite du contrôle du trésor public, cette fabuleuse richesse lui permet de distribuer une quantité énorme de blé et d'organiser des jeux somptueux à Rome. Sa popularité atteint des sommets et ses largesses seront ensuite pratiquées sur son modèle. [...]

[...] César a eu une vision économique cohérente ce qui a été le cas de peu de dirigeants de l'antiquité. Sur un autre aspect, il se montre novateur : il rompt avec la pratique de l'impérialisme sous la république en considérant que Rome doit cesser de se comporter en cité victorieuse exploitait voir pillait ses provinces Dans la vision de César, Rome a seulement vocation à devenir la capitale d'un empire unifié : ainsi, l'administration des provinces est améliorée sensiblement. Une loi frappe de lourdes amendes les gouverneurs corrompus et ces gouverneurs ne sont plus nommés par le Sénat qui favorisait les membres de l'oligarchie, mais ils sont nommés par le dictateur lui-même. [...]