Les bases institutionnelles du Principat, fiche de 3 pages en histoire antique
Après sa victoire à Actium, Octave ne détient qu'un pouvoir de fait ce qui est gênant à Rome puisque le pouvoir doit avoir une base légitime. Il utilise, tout d'abord, le serment (sacramentum) que lui prête toute la population romaine pour lui manifester sa fidélité à la veille de la bataille. En -30, il reçoit le pouvoir de réformer tous les jugements qui seront portés en appel devant lui ce qui va lui permettre de créer, par la suite, ses propres juridictions qui assureront la justice aux habitants de l'empire. Enfin, de façon traditionnelle, il exerce le consulat de façon continue entre -31 et -27. Ces bases juridiques incertaines ne peuvent permettre au régime de se pérenniser. En -27, il décide donc de donner de nouvelles bases à son régime. Prenant tout le monde de court, il se rend au sénat et proclame le rétablissement de la république romaine. Il déclare en même temps que sa mission est achevée et qu'il renonce au pouvoir. En réalité, le sénat va supplier Octave de rester et lui accorde des pouvoirs extraordinaires. Elle lui confère d'abord un imperium de type nouveau, l'imperium proconsulaire. Mais surtout, elle lui décerne le titre d'Octave Auguste. Ce nouveau titre est assez ambigu car il n'a pas de portée juridique très nette. Ce titre a une signification politique puisqu'il signifie que son titulaire détient l'auctoritas (pouvoir du sénat sous la république). Avec son auctoritas, Octave Auguste renforce les pouvoirs des autres organes de l'Etat. Ce titre a également une signification religieuse puisqu'il marque que son titulaire est protégé des Dieux. Le titre d'Auguste ne change pas la nature républicaine du régime.
[...] Il joue d'abord sur le fait qu'il est le fils adoptif du divin Jules César, titre accordé par le Sénat en -44. Il veille ensuite à apparaitre comme le protégé d'Apollon qui lui serait apparu de manière tout à fait opportune à la veille d'Actium. Après cette bataille décisive, il autorise les habitants des provinces d'Orient à lui édifier des temples et à lui rendre un culte. A Rome, Octave Auguste se montre beaucoup plus prudent, par conséquent, il tient à apparaitre comme un simple magistrat et il ne tolère aucun culte officiel en faveur de sa personne. [...]
[...] En effet, suite à l'histoire légendaire de la tyrannie des Tarquin, la royauté avait mauvaise réputation à Rome et il était impensable de la rétablir directement. Avec le principat d'Auguste, les apparences sont sauvegardées, la République est maintenue en droit. Par exemple, Auguste ne considère pas ses pouvoirs comme viagers alors ainsi, il remet son pouvoir périodiquement entre les mains du Sénat tous les dix ans et même tous les cinq ans en période de crise mais évidemment il est systématiquement réinvesti. [...]
[...] Elle se concrétise par les conseils de l'empereur aux magistrats. Les conseils de l'empereur n'ont pas de valeur juridique contraignante mais ils sont toujours respectés en pratique L'impérium proconsulaire Cette sorte d'imperium qui comprend presque toujours un pouvoir de commandement en matière civile et en matière militaire est appelé proconsulaire car il est plus étendu et il est semblable à celui des proconsuls de la République. Cet impérium a quatre originalités par rapport à l'impérium classique : - il n'a plus de limite territoriale - il est durable puisqu'il est conféré pour une durée de 10 ans - il est supérieur, tous les magistrats même les proconsuls lui sont soumis hiérarchiquement. [...]
[...] Au cours de cette étape, le mort devient une personne divine et un culte lui est rendu aussi bien à Rome qu'en province. La divinisation de l'empereur défunt a pour raison officielle de renforcer la légitimité de son successeur, de la même façon qu'Octave Auguste avait profité de sa filiation divine avec le divin Jules. Sauf les romains arriérés et peut être les habitants des provinces orientales, les romains n'ont certainement pas cru à ces cultes mais le culte officiel est accepté par tout le monde comme signe d'attachement à la puissance de Rome dans les provinces et à l'institution impériale pour les romains. [...]
[...] Les bases institutionnelles du principat Après sa victoire à Actium, Octave ne détient qu'un pouvoir de fait ce qui est gênant à Rome puisque le pouvoir doit avoir une base légitime. Il utilise, tout d'abord, le serment (sacramentum) que lui prête toute la population romaine pour lui manifester sa fidélité à la veille de la bataille. En il reçoit le pouvoir de réformer tous les jugements qui seront portés en appel devant lui ce qui va lui permettre de créer, par la suite, ses propres juridictions qui assureront la justice aux habitants de l'empire. [...]
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