Fiche de révision pour le CAPES.
C'est un territoire immense qui a été traversé par l'armée du roi macédonien, mais traverser ne signifie pas conquérir. Une nouvelle organisation doit être mise en place rapidement. Ce sont les héritiers d'Alexandre qui doivent assumer cette tâche, afin d'éviter que ne s'établissent des principautés indépendantes. Alexandre a montré la voie qu'il voulait suivre en créant de nombreuses cités et en ébauchant un rapprochement avec les Iraniens. Un domaine immense est ouvert à une possible pénétration de l'hellénisme. L'unité de l'Empire est aussi une question d'actualité. Philippe Arrhidée ne paraît pas en état d'assurer la succession, et Alexandre IV, né en août 323, ne peut jouer un rôle actif qu'à partir de quatorze ans. Une régence s'impose, et l'étendue de l'Empire rend nécessaires des délégations de pouvoir. L'extrême diversité des paysages, celle des genres de vie, ou des modes d'exploitation de la terre et de l'eau, poussent encore à l'éclatement de l'empire d'Alexandre, tout comme les particularismes régionaux, les traditions politiques multiples et les ambitions des généraux macédoniens. Il ne faut pas oublier la Grèce propre et les régions profondément hellénisées depuis des siècles. Il convient de définir les nouveaux rapports entre les héritiers d'Alexandre et l'ensemble des Etats grecs, car leur potentiel humain et économique n'est plus à la mesure de celui que représentent les vastes domaines fraîchement conquis. En outre, certaines régions, notamment le royaume macédonien, sont épuisées par tant de prélèvements en hommes.
[...] C'est plus que ne peut accepter le Sénat romain qui décide alors une intervention vigoureuse pour mettre fin aux exactions contre les ressortissants italiens et pour protéger les cités grecques menacées. C'est vraiment là le tournant important des événements du IIIème siècle grec. [...]
[...] Delphes est sauvé du pillage par les Etoliens, puis les bandes gauloises refluent vers le nord. C'est la chance d'Antigone Gonatas, de remporter un succès local sur une troupe celte près de Lysimacheia en 277. Légitimé par sa victoire, il ne lui reste plus qu'à établir durablement son autorité sur une Macédoine affaiblie par les ponctions répétées en hommes jeunes effectuées depuis plus d'un demi-siècle. Antigone conclut en même temps une paix avec Antiochos et cette entente des royaumes antigonide et séleucide en face du royaume lagide est un élément presque permanent des relations internationales durant le IIIème siècle. [...]
[...] Ptolémée tient l'Egypte. En 310, Cassandre met fin à la dynastie argéade en faisant tuer Alexandre IV et sa mère Roxane. La fiction de l'unité de l'Empire maintenue en faveur du fils d'Alexandre est détruite, et l'éclatement est inévitable si l'un des généraux ne réussit pas à rétablir l'unité à son profit. En 306, la victoire de Chypre pousse Antigone et son fils à prendre le titre de basileus. Les autres diadoques ne tardent pas à prendre aussi le titre royal (305/304), c'en est fait de l'unité de l'Empire. [...]
[...] La situation est encore plus difficile pour Démétrios II (239-229), à cause du rapprochement des deux fédérations. Il doit faire face à l'alliance des deux Koina dans la guerre dite démétriaque, et est tenu en échec. Il tente de contenir une seconde menace, la poussée des Dardaniens, et meurt au cours de ces opérations balkaniques. Après leur succès à Médion, les Illyriens prennent goût à des raids de plus en plus hardis. Leurs pirates raflent tout le butin possible à Phoiniké, y compris les marchands italiens ou romains présents dans la ville. [...]
[...] La consolidation des royaumes hellénistiques (301-281) La fin de Démétrios Poliorcète Après plusieurs tergiversations qui montrent l'hésitation de Démétrios entre l'Europe et l'Asie, il est arrêté et emprisonné par Séleucos en 285, et meurt deux ans plus tard. A cette date, la situation politique du monde hellénistique paraît clarifiée. Trois royaumes sont, semble-t-il, solidement établis : Ptolémée I en Egypte avec ses multiples possessions extérieures Séleucos I en Asie jusqu'en Bactriane et Sogdiane. Lysimaque enfin, qui tient les détroits, la Thrace, l'Asie mineure et, à partir de 284, la totalité de la Macédoine et de la Thessalie. Antigone Gonatas garde de son côté une flotte respectable et quelques points d'appui. [...]
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