Amphithéâtre flavien, amphithéâtre flavien, ypogée, arène, règne de Domitien
Le monument s'inscrit dans la politique édilitaire des Flaviens. Il se trouve ainsi à proximité des « thermes » (l. 4) construits sur l'initiative de Titus. L'amphithéâtre apparaît comme un monument dynastique. Martial le rattache à « César » (l. 7-8), c'est-à-dire à Titus, puisque c'est sous règne que l'on procéda à l'inauguration de l'édifice. Mais sa construction avait commencé dès les débuts du règne de Vespasien, en 71 ou en 72. Il est d'ailleurs possible qu'elle se soit poursuivie sous le règne de Domitien.
Signe possible de l'inachèvement du monument au moment de son inauguration, la présence d'« échafaudages » (l. 2). Cette interprétation n'est toutefois pas assurée : il est possible que le terme latin renvoie aux machines qui se trouvaient dans l'hypogée (la partie située en-dessous de l'arène).
[...] Martial qualifie d'« astres (l. ces combattants, parmi lesquels figure Méléagre sq. Le spectacle, éphémère par définition, se trouve ainsi fixé dans la mémoire civique, une mémoire nourrie pour l'essentiel de valeurs aristocratiques. - Différents éléments visaient à susciter l'adhésion des citoyens dans leur ensemble. Il en va ainsi de tout ce qui relevait de l'exaltation de la grandeur de Rome. L'origine exotique des animaux combattant dans l'arène témoignait ainsi de la grandeur d'une Rome dont les dimensions se seraient étendues aux limites du monde habitable, l'oekoumène. [...]
[...] L'amphithéâtre apparaît comme un monument dynastique. Martial le rattache à César (l. c'est-à-dire à Titus, puisque c'est sous règne que l'on procéda à l'inauguration de l'édifice. Mais sa construction avait commencé dès les débuts du règne de Vespasien, en 71 ou en 72. Il est d'ailleurs possible qu'elle se soit poursuivie sous le règne de Domitien. Signe possible de l'inachèvement du monument au moment de son inauguration, la présence d'« échafaudages (l. 2). Cette interprétation n'est toutefois pas assurée : il est possible que le terme latin renvoie aux machines qui se trouvaient dans l'hypogée (la partie située en-dessous de l'arène). [...]
[...] Néron en fit construire un en bois, en 57, à nouveau sur le Champ de Mars. On ignore s'il brûla lors de l'incendie 64, mais il est assuré que l'amphithéâtre de Statilius Taurus fut détruit à cette occasion. Lorsque les Flaviens procédèrent à la construction de l'amphithéâtre, Rome ne connaissait pas de monument similaire en dur, et le seul précédent qu'on lui connaissait, témoignait d'ambitions architecturales bien plus limitées. L'usage du seul terme amphithéâtre (l. pour le désigner témoigne du fait qu'il n'y avait alors à Rome aucun édifice similaire. [...]
[...] II- Spectacles et adhésion au pouvoir du prince 1. Le prince évergète - L'évergétisme du Prince ne se manifeste pas seulement par la construction du monument. Il se traduit aussi par l'organisation de jeux et, en particulier, de ceux accomplis à l'occasion de son inauguration. Ces spectacles sont en effet offerts par le Prince. Dans l'Epigramme 21, Martial, à propos d'un spectacle, précise que Titus vient de le mettre sous tes yeux (l. 2). Le Prince est ce que l'on appelle l'editor des jeux, celui qui les finance et qui en choisit les thèmes. [...]
[...] - L'amphithéâtre avait été conçu pour de tels spectacles, comme en témoigne la structure de l'hypogée (illustration 3). ( Le spectacle témoignait de la générosité du Prince bienfaiteur. Il reste à savoir à qui ces spectacles s'adressaient Des destinataires multiples - On sait que ces spectacles étaient surtout prisés par la plèbe urbaine. La satire de Juvénal, dans laquelle le poète affirme que la plèbe attendait du Prince du pain et des jeux (panem et circenses) est supposée en témoigner. - La réalité était plus complexe. Les aristocrates, sénateurs et chevaliers, assistaient également aux spectacles. [...]
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