Rois Antigonides, Graham John Oliver, Guerre Lamiaque, mort de Démosthène, Diodore, Plutarque, Pausanias, Cité Attique
La problématique avancée est celle de la réaction d'une Cité face à un affaiblissement profond de sa domination dans le monde grec et le bouleversement des bases qui faisaient sa prospérité. La période étudiée est clairement délimitée et il faut noter qu'il ne s'agit pas d'une étude sur toute la période hellénistique mais sur le IIIème siècle. Plus précisément, Oliver centre son étude sur la période 322-230/29. 322 correspond à la Guerre Lamiaque, correspondant aussi à mort de Démosthène, un tournant pour Athènes : Oliver considère cette borne chronologique comme la fin de la période de puissance athénienne, la fin de l'Athènes « classique ». Cette période de la fin du IVème et des deux premiers tiers du IIIème correspond à la période de domination de la puissance macédonienne. La Cité attique se trouve sous la menace et même le contrôle des rois Antigonides.
[...] En effet, la Cité n'est pas autosuffisante en termes d'alimentation. Oliver se penche de façon très précise sur les données de cette dépendance alimentaire en se concentrant sur la question des grains, élément central de l'alimentation et sur lequel on possède le plus de données. Il étudie les productions internes de l'Attique et tente d'établir, à partir de données chiffrées une capacité maximale de production de cet hinterland. Le but est d'évaluer combien de population la Cité peut nourrir de façon autarcique et par différence à combien peut-on évaluer le besoin La production athénienne : La pauvreté du sol attique, sel, est une caractéristique commune à tous les espaces méditerranéens : Oliver fait référence à Platon que je remets ici : Critias, 110e-112e : Platon oppose la fertilité du temps des pasteurs d'Arcadie à la médiocrité du sol de son époque : On disait aussi, en ce qui concerne le pays, et cette tradition est vraisemblable et véridique, tout d'abord, qu'il était borné par l'isthme et qu'il s'étendait jusqu'au sommet du Cithéron et du Parnès, d'où la frontière descendait en enfermant l'Oropie sur la droite, et longeant l'Asopos à gauche, du côté de la mer ; qu'ensuite la qualité du sol y fût sans égale dans le monde entier, en sorte, que le pays pouvait nourrir une nombreuse armée exempte des travaux de la terre. [...]
[...] Avantages de ce livre : * biblio : Ce livre apporte donc une actualisation très fouillée des connaissances sur les questions de production intérieure et sur les échanges de grains. Il présente également une position récente sur la question de l'exploitation du Pirée au IIIe siècle. L'auteur retrace également quelques traits de l'historiographie sur le sujet, évoquant sur l'Athènes hellénistique les deux figures pionnières que sont W.S. Fergusson (1911) et Christian Habicht ( 1997) ainsi qu'Hanson pour l'étude sur l'agriculture et P.D.A. Garnsey sur les crises frumentaires (Famine and Food supply in the Graeco-Roman World, 1988). [...]
[...] La Cité cherche donc au maximum à assurer une importation de grain à Athènes, par mer. Les institutions tentent également d'organiser les mécanismes de distribution au sein de la Cité : selon Oliver, il existerait deux dimensions dans le travail de la sitônia : la recherche de grain, mais aussi une action sur les marchés, par le contrôle des prix. L'existence d'une fixation officielle des prix est attestée par un décret honorifique de 302/1 : quelqu'un (nom pas conservé) est honoré pour avoir vendu 5000 médimnes au prix établi (eis ta sitônika) l'existence de cette institution de la sitônia souligne donc la volonté de la Cité de maintenir un ravitaillement constant en blé et surtout d'en assurer une stabilité du prix. [...]
[...] War, Food and Politics in early Hellenistic Athens - Graham John Oliver Graham John Oliver, professeur à l'Université de Liverpool, il s'agit d'un jeune auteur (il est né en 1966) dont la spécialité est. Ce livre sorti au mois d'octobre 2007 est l'une des études les plus récentes sur un sujet d'économie. War, Food est un livre assez éclaté dans lequel l'auteur tente d'associer, d'étudier les connexions entre ces trois domaines que sont la guerre, les institutions de la Cité athénienne et la question de l'approvisionnement cette dernière en produits vitaux. [...]
[...] Une statue, ou un siège réservé dans les fêtes publiques (proedria) ; la plupart du temps pour des Athéniens ayant bien servi la Cité durant toute la vie. La proedria est souvent donnée à des institutions (taxiarques, sitônai) plus qu'à des individus. Exemple : le décret de l'archonte Diomédon (248/7) : un décret passé pour remplir les caisses du stratiotique, avec la mention de défense de l'arrière-pays On possède la liste des donateurs avec le montant des dons : 200 drchm comme maximum. Au total le don s'élève à drachme, soit 4 talents. Selon Oliver, l'argent dut être dépensé pour défense des moissons. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture