Vies parallèles des hommes illustres, Vie de Solon, paragraphes 13 et 14 - Plutarque (100-120 apr. J.-C.)

Thèmes abordés

Vies parallèles des hommes illustres, Vie de Solon, Plutarque, eupatrides, Antiquité, monde gréco-romain, archonte d'Athènes, père de la démocratie, esclavage grec, seisachtheia, Aristote, hectémores, paysannerie athénienne, fiche de lecture

Résumé du document

Plutarque (46-125) est né en Grèce, mais ce n'est pas un Athénien, il est né (et mort ?) à Chéronée, proche du sanctuaire de Delphes. Néanmoins, il obtient la citoyenneté athénienne après avoir été envoyé à l'Académie de Platon à Athènes en 65. Il devient ensuite prêtre d'Apollon au sanctuaire de Delphes, fonction qu'il occupe jusqu'à sa mort. Entre-temps, vers 100 il commence à écrire son oeuvre majeure, "Vies parallèles des hommes illustres". Il s'agit d'une série de biographies d'hommes illustres du monde gréco-romain, organisé par paires, chaque paire mettant en parallèle un Grec et un Romain. Plutarque est un philosophe et moraliste, cela influe donc sur son oeuvre historique, les biographies qu'ils composent à travers son oeuvre sont à des fins morales, donc un peu orientées.

Extraits

[...] Ces deux paragraphes s'intitulent : “Les anciens troubles politiques renaissent. Trois partis : la montagne, la plaine, le rivage. Étendue des dettes. Misérable condition des débiteurs” et “Solon choisi pour médiateur entre les riches et les pauvres. Malgré le vœu de beaucoup de citoyens, il refuse d'appuyer sa réforme sur le pouvoir suprême”. Ces deux paragraphes nous expliquent que l'Attique le territoire d'Athènes est divisé en trois parties : la Diacrie qui soutient la démocratie, le Pédion qui est pour l'oligarchie et la Paralie qui veut un gouvernement intermédiaire. [...]

[...] Il écrit les premières lois de la cité en 621 d'avant notre ère. Pour que personne ne les ignore, elles sont affichées sur des panneaux de bois. Le droit est donc désormais écrit, et donc connaissable par tous ceux qui ont appris à lire. Les lois ne sont donc plus orales, et connues et interprétées par quelques-uns. C'est lui qui met une loi en place qui fait la distinction entre un meurtre, volontaire, et un homicide, involontaire. Lycurgue est le premier législateur (mythique ?) de Sparte au VIIIe siècle, c'est le fils du roi spartiate Prytanis, qui fut assassiné par le peuple. [...]

[...] Ce passage est repris dans la Constitution des Athéniens d'Aristote et de ses élèves (ca 329 av. J.-C.). “Après cela, il arriva que les nobles et la foule fussent en conflit pendant un long temps. En effet, le régime politique était oligarchique en tout ; et, en particulier, les pauvres, leurs femmes et leurs enfants étaient les esclaves des riches. On les appelait « clients » et « sizeniers » (hectémores) : car c'est à condition de ne garder que le sixième de la récolte qu'ils travaillaient sur les domaines des riches. [...]

[...] C'est-à-dire de se rendre esclave de leurs prêteurs, les eupatrides, les nobles athéniens. II. La crise politique qui en résulte C'est ainsi que les citoyens endettés sont réduits en esclavage, ils étaient alors privés de tous leurs droits et parfois même vendus à l'étranger, comme le montre le texte à la ligne 14, “les uns devenaient esclaves à Athènes, d'autres étaient vendus à l'étranger”. Ceux qui refusaient de se rendre esclavage étaient alors obligés de vendre leurs enfants et de s'exiler, “beaucoup étaient même obligés de vendre leurs propres enfants et de fuir la cité pour échapper à la cruauté de leurs créanciers”, ligne 16. [...]

[...] Il est pour une équité entre les citoyens athéniens, qu'ils soient riches ou pauvres. C'est ce que montre le dernier paragraphe de l'extrait proposé, “c'était le seul qui fût vraiment irréprochable, ne partageant pas l'injustice des riches, sans être pour autant soumis au sort nécessiteux des pauvres”, ligne 21. Solon a joué un rôle politique important, étant à l'origine d'une série de réformes qui accrurent considérablement le rôle de la classe populaire notamment la classe des thètes, dans la politique athénienne. [...]