Les deux articles que nous nous proposons de traiter sont issus du 142 e numéro des Actes de la Table ronde organisée par l'Ecole française de Rome, les 11 et 12 novembre 1988. Celle-ci a eu pour but de réunir autour des membres de l'institut, de nombreux chercheurs de toutes nationalités, spécialisés dans l'étude des bâtiments thermaux. L'idée directrice était de faire le point sur l'état des connaissances, de confronter les points de vue mais aussi d'ouvrir sur de nouvelles perspectives de recherche concernant ce domaine. Un ouvrage récapitulant les principales interventions menées par les différents participants (traitant entre autres de l'évolution architecturale des tous premiers balnéaires, des études typologiques de plans ainsi que des problèmes posés par l'identification de certaines salles thermales) a été publié trois ans plus tard, en 1991, par les soins de l'Ecole française de Rome. Cette dernière se présente comme l'héritière de l'Institut de correspondance archéologique créé en 1829 pour accueillir les savants étrangers à Rome. Aujourd'hui, c'est un grand organisme de recherche en histoire, archéologie et sciences sociales ; il couvre l'Italie et l'ensemble du Bassin méditerranéen pour une période s'étalant de la préhistoire à nos jours. Installé depuis 1875 au Palais Farnèse, aux côtés de l'ambassade de France, l'organisme publie chaque année vingt-cinq à trente ouvrages et participe à de nombreux chantiers de fouilles archéologiques en Italie ainsi que dans les Balkans. Charles Pietri en fut le directeur de 1983 à 1991, soit à l'époque même de cette publication. Depuis le 25 juillet 2003, l'institution est désormais dirigée par un de ses anciens membres, Monsieur Michel Gras, directeur de recherche au CNRS.
[...] En Dacie, on a même connaissance que l'action des divinités honorées dans les thermes s'exerçait carrément en dehors des limites de l'édifice (Aupert 1991, 192). Cette grande diversité de cas de figure évoqués ici par Aupert, témoigne donc sans nul doute de l'aspect complexe que peuvent revêtir les manifestations cultuelles au sein des bâtiments thermaux et de la difficulté que cela représente, la plupart du temps, de les appréhender . III. Principaux acquis et limites des deux études Finalement, pour pouvoir lever le voile sur les différentes modalités cultuelles dans les balnéaires, les auteurs mentionnent qu'il serait bon de disposer de beaucoup plus d'attestations archéologiques fiables que celles déjà disponibles : “Même si la documentation archéologique n'est pas très riche (Scheid 1991, 205) ; documents archéologiques fournissent des renseignements ambigus (Aupert 1991, 185). [...]
[...] On y trempait ses mains pour se purifier avant le sacrifice. Labrum en porphyre Musée du Louvre, Paris Sacrum / Sacellum : Petite enceinte ronde ou carrée, consacrée à une divinité et contenant un autel ; elle ne comporte pas de toit. Sanctuaire : Temple ou ensemble d'édifices sacrés, disposés dans un espace délimité et généralement clos. Se dit par extension d'une petite agglomération, dont un sanctuaire et les éléments qui y sont rattachés (thermes, théâtre), constituent l'essentiel et justifient l'existence. [...]
[...] En réalité, l'eau qu'elle apportait remplissait d'autres fonctions B. L'eau dans le sanctuaire : une fonction salutaire et purificatrice D'après Isidore de Séville et le Glossateur de Saint-Galle (cf. Scheid 1991, 209), nombreux sont les sanctuaires urbains ou non qui sous l'Empire, comportent des installations hydrauliques dédiées aux purifications rituelles (puits, fontaines d'ablutions, citernes, labra, nymphées), à l'entrée même du templum * (cf. lexique) ou en marge de l'aire cultuelle (cf. Ostie, Pompéi, Tarquinia, Préneste, Trèves ; Scheid 1991, 211). D'après l'antiquaire L. Cincius (cf. [...]
[...] Ainsi, le but poursuivi par ces nouvelles recherches n'est donc pas de sacraliser à tout prix l'intégralité des balnéaires. Bien au contraire, il s'agit de réfléchir, d'argumenter sur la question, et finalement de montrer que si chercheurs et historiens ont éprouvé tant de mal à bien vouloir considérer certains édifices thermaux comme des lieux de culte à part entière, c'est surtout à cause d'une trop grande difficulté d'approche, principalement due à des lacunes dans la documentation. Conclusion L'aspect novateur et la diversité des propos et hypothèses évoqués, non seulement au sein de ces articles, mais aussi dans l'intégralité de l'ouvrage dont ils sont tirés, tendent à montrer que bien des traits d'ombre subsistaient et subsistent encore au sujet des établissements thermaux. [...]
[...] Fr. De Polignac 1984, R. Ginouvès 1962, C. Jullian 1908 et 1920, H. Merten 1985 ) ainsi que sur des textes antiques (cf. Aristote, Plaute, Pine le Jeune, Servius, Tacite, Tite Live, Varron, Vitruve Pourtant certaines références archéologiques et épigraphiques sont présentes (cf. S. Deyts 1981 et 1983, A. Piganiol 1946) ; il s'appuie également sur quelques-uns de ses travaux, publiés entre 1985 et 1990. Ces derniers ont inspiré bon nombre de chercheurs (cf. [...]
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