Administration Carter, Samuel Huntington, Le choc des civilisations, conflits, la fin de l'Histoire
Samuel Huntington, diplômé de Yalea longtemps enseigné à Harvard. Il a par ailleurs compté parmi les membres du Conseil national de sécurité sous l'administration Carter et publié de nombreux ouvrages sur des thèmes variés de science politique. Il écrit cet article, qui sera publié au sein de la revue ForeignAffairs en 1993, dans un contexte post-Guerre Froide.
Les années 1990 sont une période durant laquelle les conflits se sont multipliés à travers le monde, à différentes échelles. La thèse exposée au travers de cet article a par la suite fait l'objet de la publication d'un livre intitulé de la même manière, Le choc des civilisations, à un détail près, celui qu'il ne pose plus la question de cette hypothèse mais en affirme les principes et fondements.
[...] En effet, ces différences entre les civilisations sont basiques dit-il, ce qui les rend immuables. Elles correspondent à des visions différentes du monde et sont généralement très profondément ancrées. La deuxième raison, c'est que le monde se rétrécirait en quelque sorte, les interactions se multipliant, rendant plus visibles ces divergences. Ensuite, il dénonce la modernisation économique et le changement social comme source d'effacement des identités locales ou nationales, un vide qui serait selon lui comblé par une remontée du religieux, les populations s'y rattachant pour ne pas perdre leur identité, leurs repères. [...]
[...] Samuel Huntington The Clash of Civilizations ? ForeignAffairs, vol 72, p. 22-49. Samuel Huntington, diplômé de Yalea longtemps enseigné à Harvard. Il a par ailleurs compté parmi les membres du Conseil national de sécurité sous l'administration Carter et publié de nombreux ouvrages sur des thèmes variés de science politique.Il écrit cet article, qui sera publié au sein de la revue ForeignAffairsen 1993, dans un contexte post-Guerre Froide. Les années 1990 sont une période durant laquelle les conflits se sont multipliés à travers le monde, à différentes échelles. [...]
[...] Huntington contredit en effet, avec un ton peut être un peu trop tragique, le fait que la démocratie libérale comme solution aux conflits mondiaux et base d'un gouvernement mondial.Huntington s'oppose également en cela à l'idée d'une uniformisation à l'infini à l'échelle mondiale. Sa thèse fait penser, en certains points, à celle de la division de la société en classes sociales, avec des dominants et des dominés, qui s'affrontent pour faire valoir leurs intérêts contradictoires, accéder aux moyens militaires et économiques et une classe moyenne, les pays déchirés qui pourraient accéder à une sorte d'ascension sociale comme chez Max Weber. [...]
[...] C'est l'argument religieux qui justifie ici leur classement dans une même catégorie. Au contraire, l'auteur divise l'Occident de la civilisation latino-américaine, malgré une communauté de religion autour du christianisme. D'autres ont également critiqué le cloisonnement institué par Huntington entre ces cultures, ignorant les interdépendances qui existent entre elles. Malgré les critiques, certains mettent en avant que la thèse huntingtonienne du choc des civilisations a connu un renouveau d'intérêt et de crédibilité avec les attentats du 11 septembre 2001 et justifient par des faits postérieurs la thèse de l'auteur. [...]
[...] Il décrit ainsi tout d'abord les différentes phases de conflits que le monde a connu (les guerres mercantilistes entre princes ou monarques tout d'abord, suivies des guerres entre États-Nations, suivis des guerres idéologiques qu'ont été la Seconde Guerre Mondiale et la Guerre froide) pour expliquer que la fin de la Guerre froide a amené le monde dans une dernière étape opposant les civilisations ».Les sept civilisations alors décrites par l'auteur correspondent à des entités culturelles (communauté, entre autres, de langue, d'histoire, ou encore d'institutions), divisibles ensuite en sous-civilisations, seraient amenées à entrer en conflit. Il donne six justifications principales selon lesquelles l'affrontement serait inévitable dont les suivantes. Tout d'abord, une source de conflit serait donc la différence entre ces civilisations, les lignes de fracture qui les divisent. Or l'auteur souligne que ces différences ne sont pas de même nature que celles qui pouvaient être source de conflit dans le cadre de guerres interétatiques (revendications territoriales par exemple) ou bien dans le cadre de guerres idéologiques. [...]
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