La République de Rome est une cité antique sur le modèle de la cité-État composé d'une ville et d'un territoire rural. Mais elle est singulière, car c'est la seule à conquérir, dominer et posséder durablement un immense empire. Elle est originale, mais sa situation révèle quelques problèmes : les structures originelles ne sont pas organisées pour un tel empire, elle nécessite une adaptation des structures politiques et institutionnelles, elle doit intégrer les influences extérieures et s'adapter aux transformations provoquées.
Son originalité est issue d'un double mouvement d'influence. De ce fait quelles structures inventer ? Quelles formes de gouvernement adopter ? La monarchie ?
Nous pouvons noter l'influence de l'idéologie politique de l'Orient hellénistique, la gestion de l'économie car Rome est une grande consommatrice de blé, et le social, car les rapports entre l'oligarchie, le peuple et les populations conquises évoluent, ces deux derniers voulant participer au gouvernement de l'Empire. Il s'agit d'aller au-delà des conservatismes de Rome et d'analyser ses évolutions et changements.
Les institutions romaines sont constituées du Sénat et du peuple dont les citoyens ont la double fonction de citoyen et de soldat. Rome est une cité pleine de particularismes. Son originalité vient de la relation des institutions romaines entre elles, le Sénat, les magistrats et les assemblées.
[...] Les guerres civiles sont toujours l'affrontement de deux hommes : Marius et Sylla, Pompée et César, Antoine et Octavien ; appuyés par des armées privées à la fidélité sans faille et avec une clientèle considérable. Le chef de guerre est considéré comme un homme providentiel. Poids immense des soldats et de la population civile, car les combats se font en terre italienne et ont besoin de soutien et d'entretien. Le monde politique des Romains devient italien. La guerre civile donne un nouveau visage à la Ville. [...]
[...] Rome devient italienne et l'Empire est en marche. Sous la République qui s'éteint, on constate la maturité économique des provinces et des provinciaux ainsi que l'apogée de l'impérialisme économique romain. Chapitre 6 : L'ambition augustéenne (27av. j.-c. 14 ap. j.-c.) La mutation augustéenne est importante, mais rien n'est définitivement réglé durant son règne. Son sens politique lui permet d'imposer une mutation redoutée par les Romains d'où l'ambiguïté de son système politique. Auguste privilégie toujours les situations susceptibles à interprétation nombreuses. [...]
[...] La volonté impériale se manifeste par la multiplication des structures provinciales, et provinciales civiles et des cités. Le monde des Antonins est un monde largement provincialisé et municipalisé avec des citoyens romains de plus en plus nombreux, ce qui est d'ailleurs dans la suite de la politique républicaine. La municipalisation qu'ont voulue certains empereurs volontaristes comme Claude est devenue une réalité à la mort de Commode avec une importante différence entre l'Orient et l'Occident. Dans le premier cas, la citoyenneté romaine est avant tout celle des notables et des soldats. [...]
[...] Le bouleversement repose sur l'amenuisement des petits paysans. L'amenuisement numérique des centuries des 3e et 4e classes permet aux patriciens et à l'élite des plébéiens d'accaparer un peu plus le pouvoir. Le consulat est entre les mains d'un petit nombre de famille. Les réformes nécessaires s'effectuent dans un contexte de crise grave depuis le début de la République. La volonté de partager une partie des terres de l'ager publicus relève de la volonté de conserver à la Ville les éléments de sa puissance, notamment militaire. [...]
[...] En 27 le Sénat lui octroie la plus haute décoration romaine : une couronne de chêne ; puis le surnom d'Auguste. En contrepartie, du rétablissement de son propre pouvoir traditionnel le Sénat abandonne au princeps le gouvernement de deux tiers des provinces de l'Empire et des légions correspondantes en vertu de l'imperium. Les pouvoirs d'Auguste sont identiques à ceux de César, la dictature en moins. Rome n'a aucunement un empereur, mais de facto un nouveau régime est né. Aucun titre institutionnel précis ne vient jamais caractériser le pouvoir d'Auguste qui repose sur l'addition de pouvoirs traditionnels à Rome. [...]
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