Les auteurs romains et grecs décrivent l'Hispanie comme d'un Eldorado : métaux, terre nourricière. L'Hispanie n'est pas partout riche et productive de la même manière : le sud de la péninsule et le littoral méditerranéen sont riches en terres fertiles et développement économique, mais ce n'est pas le cas des terres intérieures.
Derrière ces descriptions, il y a bien un dynamisme économique des provinces hispaniques à la fin de la République et sous le Haut-Empire. La réputation de richesse et de fertilité de quelques régions rejaillit sur l'ensemble de la péninsule. Les Romains se lancent en -198 dans la conquête de l'Hispanie. Ils y créent deux provinces. Au IIe siècle, Rome contrôle le sud et le littoral méditerranéen : l'exportation des gisements miniers qui s'y trouvent s'amplifie.
Il y a par exemple ceux de Carthagène qui fournissent argent et plomb en abondance. Le cuivre est exploité dans les provinces de Cordoue et de Ciudad Real. Rome ne s'arrête pas là : elle poursuit sa conquête et s'empare d'autres gisements importants.
Dès le départ, l'exploitation est conduite par des exploitants privés qui travaillent seuls ou en sociétés de droit privé. Ils sont connus par les inscriptions de leur nom sur les lingots de plomb et de cuivre. Ces inscriptions confirment la mainmise des Italiens sur les gisements hispaniques. A Carthagène, ce sont des petites compagnies qui exploitent : elles sont composées d'Italiens originaires de Campanie ou du Latium.
Certains des exploitants d'origine italienne se fixent sur place et forment avec des affranchis, le noyau de l'aristocratie locale. Dans la Sierra Morena, l'activité minière et métallurgique est d'abord aux mains de sociétés de plus grande envergure. Exemple : la societas Sisaponensis exploite le cinabre de la région d'Almaden. Aussi originaires d'Italie, ces entreprises disposent de ressources humaines et financières qui leur permettent de mener leur activité sur une grande échelle.
L'Etat encadre la mise en valeur des ressources minières hispaniques uniquement à un niveau fiscal. Elle se fait dans le cadre de la ferme républicaine et est fondée sur la libre occupation du domaine minier public. Cette occupation doit faire l'objet d'une demande préalable auprès du gouverneur de la province et est soumise au paiement des redevances afférentes.
Une grande liberté est donc laissée à la fin de la République aux entrepreneurs privés. L'Etat impérial doit, au contraire, se montrer plus soucieux de la bonne gestion du domaine minier dont une grande partie va progressivement passer sous l'administration du fisc. Sous la République comme l'Empire, l'Etat n'intervient pas directement dans les exploitations qui restent aux mains d'entrepreneurs privés.
Mais à partir de l'Empire, il intervient par le contrôle de procurateurs affranchis placés sous l'autorité d'un procurateur équestre. Ce système de régie indirecte garantit aux exploitants certaines protections de la part de l'Etat et garantit à l'Etat la rentabilité des exploitations et des rentrées d'argent permanentes.
[...] Les villes jouent un rôle central tant sur le plan politique que sur le plan économique et commercial. A la fin du IIe siècle, on ne perçoit globalement pas de ralentissement de la vitalité des chefs-lieux de cité dans les Trois Gaules : la période sévérienne constitue souvent leur période d'apogée. Cependant, certaines agglomérations dites secondaires présentent, à partir des années 160-180, des signes de déclin (abandon de certains monuments, rétractation de l'espace urbanisé). La domination de Rome s'étend Le cas des Alpes maritimes I. [...]
[...] Le dispositif est d'ailleurs prévu par les lois municipales. Les lettres de Vespasien et de Titus montrent que les habitants de l'Hispanie y recourent assez fréquemment. La Bétique livre d'autres exemples de constitutions impériales : preuve que le statut public de la province ne fait pas obstacle à des relations directes avec l'empereur. Exemple avec la réponse d'Antonin le Pieux à la cité d'Obulcula : après avoir rencontré l'ambassade, le souverain rend un jugement concernant un litige d'ordre financier ou territorial. [...]
[...] A partir de Vespasien, on ne compte plus qu'une seule légion, la VIIe Germina Felix cantonnée à Leon, et quelques troupes auxiliaires. Au fur et à mesure que les questions militaires deviennent moins préoccupantes, les fonctions civiles du gouverneur prennent le dessus. Dès le règne d'Auguste, les responsabilités des gouverneurs tiennent compte de ces évolutions. Ainsi, des juridictions civiles sont rapidement mises en place (les conventus juridiques) : le gouverneur réside en hiver sur le littoral et rend la justice principalement à Carthagène et à Tarragone. [...]
[...] Dans la zone enclose, densément bâtie, on retrouve des thermes, un amphithéâtre et un arc monumental. Les nombreux bâtiments de terre et de torchis de Londres rappellent que la ville est aussi un centre artisanal. La vie économique se concentre en effet à proximité du fleuve : des quais de bois et des entrepôts sont destinés à recevoir des denrées importantes de toute l'Europe, et à conserver les denrées agricoles et les objets de l'artisanat produits dans la zone d'influence de la ville. V. [...]
[...] De l'évacuation de l'écosse a l'édification de mur d'Hadrien Ce 1e retrait en 86-87 est bientôt suivi d'un 2nd : le Sud de l'Ecosse parait être abandonné vers 105. Il semblerait que ce repli résulte de nouveaux prélèvements opérés sur l'armée de Bretagne à l'occasion des guerres de Trajan contre les Daces. Ces guerres rendent impossible le maintien d'un réseau de forts aussi dense. Ce repli vers une zone plus facile à défendre est symptomatique de la politique suivie par les prédécesseurs immédiats de Trajan : ils abandonnent toute idée de conquête nouvelle, s'attachent à conserver et consolider les acquis territoriaux. [...]
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