Christelle Mazé, Égypte antique, égyptologie, oeuvre, littérature, vision traditionnelle, société égyptienne, classes moyennes, groupes sociaux, couches sociales, croyances religieuses, structures sociales, identité culturelle
Christelle Mazé est une égyptologue française spécialisée dans l'étude de la société et de la culture de l'Égypte antique. Dans son article "À la recherche des « classes moyennes ». Les espaces de la différenciation sociale dans l'Égypte du IIIe millénaire av. J.-C.", Christelle Mazé remet en question la vision traditionnelle d'une société égyptienne strictement hiérarchisée en se focalisant sur les classes moyennes. Elle analyse les différentes couches sociales intermédiaires présentes dans la société égyptienne, souvent passées sous silence ou réduites à des généralisations dans les documents historiques. Le plan de l'article suit une progression logique, allant de la critique des sources à la définition des classes moyennes en passant par l'étude des pratiques religieuses et funéraires de ces groupes sociaux.
[...] Pour étayer ses propos, elle s'appuie sur des études, notamment celle de St. Seidlmayer qui porte sur la société rurale égyptienne de Béni Hassan au Moyen Empire. Mazé met également en garde contre les biais des sources funéraires qui, en se concentrant sur les tombes et les monuments privés les plus remarquables, ne donnent qu'une vision partielle et déformée de la société égyptienne. Enfin, Mazé utilise le terme de "classes moyennes" pour décrire les individus ayant des statuts modestes et variés, mais qui possédaient tout de même des biens de qualité qu'ils faisaient déposer dans leurs sépultures. [...]
[...] Enfin, elle mentionne que l'émergence de "classes moyennes" est l'un des grands changements de cette période. Dans la sphère administrative Christelle Mazé poursuit en décrivant comment les recherches sur les institutions majeures de l'État dans l'Égypte antique ont évolué pour inclure des documents variés provenant de différents niveaux de l'administration. Des sources telles que des papyrus, des archives sigillographiques et des documents épigraphiques ont permis de découvrir des groupes de populations souvent négligés, tels que les artisans et les fonctionnaires locaux, qui ont joué un rôle crucial dans la production et la gestion des biens de leurs communautés. [...]
[...] Conclusion En conclusion, Christelle Mazé soutient que les "classes moyennes" ne constituent pas un groupe uniforme et facilement définissable, que ce soit dans le monde antique ou dans notre monde contemporain. En revanche, l'expression "couches sociales intermédiaires" est plus flexible et peut être utilisée pour décrire des groupes variés dont les membres peuvent se chevaucher. Dans les villes antiques, les individus appartenant à différents milieux sociaux et professionnels coexistent, liés entre eux par les besoins de la vie urbaine et par les activités qu'elle engendre. [...]
[...] Les différentes formes architecturales des tombes, telles que les simples fosses, les tombes maçonnées et les mastabas de brique, reflétaient en partie les distinctions sociales et familiales. Le mastaba a été utilisé pour des inhumations collectives à partir de la fin de la VIe dynastie jusqu'à la Première Période intermédiaire. Toutefois, les signes extérieurs de statut social peuvent être trompeurs, ce qui complique l'identification d'une corrélation entre une forme architecturale spécifique et une catégorie sociale donnée. Qila el-Dabba Cette partie du texte concerne la nécropole de Qila el-Dabba en Égypte et explore comment les relations entre les gouverneurs provinciaux et leurs dépendants ont été exprimées dans l'espace. [...]
[...] Sur le plan historique L'auteure aborde ici l'évolution de la représentation de l'État égyptien dans les provinces au fil du temps. Avant les réformes de Djedkarê Izézi, les dirigeants locaux n'ont pas adopté la culture des élites de la ville de Memphis comme symbole d'appartenance à un groupe socialement privilégié. Bien que l'archéologie montre la présence de dirigeants locaux dans la topographie et l'architecture funéraire, on ne trouve pas encore de preuves épigraphiques de leur existence. À partir du règne de Djedkarê, certains dirigeants locaux sont désignés officiellement comme représentants de la Couronne dans leurs provinces respectives et sont enterrés dans des cimetières proches de leurs villes de résidence. [...]
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