Humanisme byzantin, culture à Byzance, Paul Lemerle, renaissance carolingienne, hellénisme en Italie, règne de Constance II
Le premier humanisme byzantin fut l'un de ses premiers cours donnés au Collège de France. Pour le caractériser, Paul Lemerle distingue deux grandes périodes ; la première, dont les origines et son épanouissement sont au cœur de l'ouvrage, se situe, aux IXe et Xe siècle, tandis que la seconde, qualifiée « d'humanisme des Paléologues », s'échelonne elle du XIIIe au XVe siècle mais n'est pas abordée.
La problématique centrale est la question de la transmission des textes de l'Antiquité et plus généralement de la culture hellénique des origines de l'Empire byzantin jusqu'au Xe siècle.
[...] L'École de la Magnaure - Le témoignage de la Vie de Constantin-Cyrille - Que Constantin n'a pas été l'élève de Léon ni de Photius - Le grammairien Komètas - Léon philologue : la diorthôse de Platon Chap VII Photius ou classicisme - Position des problèmes - Les années de formation : questions de chronologie - Que la carrière laïque de Photius a été d'un haut fonctionnaire, non d'un professeur - Le lexique - La Bibliothèque - Une société de pensée - Le témoignage des Amphilochia Chap VIII Aréthas de Patras - Caractères généraux - Aréthas éditeur et scholiaste : les textes philosophiques - Les ouvrages profanes - La littérature sacrée - Les autres œuvres d'Aréthas Chap IX Les écoles, de Bardas à Constantin Porphyrogénète - Vie de saint Nicéphore du Latmos - Le professeur anonyme - Les soucis d'un professeur - Fonctionnement d'une école d'enseignement moyen - Le contenu de l'enseignement - Enseignement et société - La Vie d'Abraamios-Athanase - La formation juridique - L'enseignement du plus haut niveau Chap X L'encyclopédisme du Xe siècle - Le rôle personnel de Constantin VII - Œuvres mineures ou incertaines - L'encyclopédie impériale ou politique - Une encyclopédie morale : les Excerpta - Les encyclopédies spécialisées : les Géoponiques - L'armée et le sacerdoce - Questions controversées - Lexiques et encyclopédies alphabétiques Le manuscrit fut déposé à Saint-Denis et associé à une série de guérisons miraculeuses. De la même manière que l'on ait parlé d'une influence de l'Islam sur Byzance lors des débuts de l'iconoclasme. [...]
[...] Parmi cette première génération, il faut citer Théodore (département de géométrie), Théodègios (astronomie), Komètas (grammaire). Ceux-ci recevaient fréquemment la visite de Bardas. - Les quatre départements de l'École correspondent aux anciennes disciplines, c'est-à-dire l'astronomie, incluant l'arithmétique, mais aussi la grammaire et la rhétorique. - Les informations concernant l'école sont plus lacunaires après la première génération de professeurs. Celle-ci subsiste avec la même organisation et les mêmes chaires jusqu'à Constantin VII qui ne lui apporte aucune transformation profonde, mais lui porte un réel intérêt, en procédant lui-même à la nomination des titulaires des quatre grands enseignements. [...]
[...] De telles mesures supposent une organisation et l'élaboration d'un régime commun aux écoles de Constantinople selon Paul Lemerle. Des zones d'ombres demeurent néanmoins sur une quelconque évolution des méthodes ou encore sur le contenu de l'enseignement. En revanche, la grammaire et la rhétorique continuent à occuper une place de choix. Ces programmes et cette paideia ne concernent toutefois qu'une minorité de familles, selon une distinction spécifique et subtile établie par l'auteur : moins en fonction d'une origine sociale que d'une place à occuper dans la vie publique, un rôle à jouer dans l'État ; une classe définie par ses ambitions ou son idéal, plutôt qu'une caste fondée sur des privilèges acquis ( ) qui consiste principalement dans l'acquisition d'un langage, volontairement étranger à la langue parlée au même moment : langage auquel on attribue la vertu de retenir en lui-même, d'entretenir, de renouveler toutes les qualités que l'on prête à un âge d'or. [...]
[...] Il subsiste néanmoins quelques exceptions à travers le commentaire latin de Calcidius sur le Timée concernant le platonisme, celui de Macrobe sur le Songe de Scipion s'agissant du néo-platonisme, de même que la traduction et le commentaire de l'Eisagôgè d'Aristote par le chrétien Boèce. C'est donc avec la seule culture latine que le Moyen Âge occidental a longtemps communiqué note Paul Lemerle. Celle-ci devait être l'objet d'un certain renouveau en Europe puisque de nombreux textes des auteurs latins ont été conservés grâce aux copistes carolingiens ; une période qualifiée de renaissance carolingienne dont l'auteur tend à minimiser certains aspects. Face à cette impression de naufrage un manuscrit tient une place toute particulière, le manuscrit grec du pseudo-Denys l'Aréopagite. [...]
[...] (voir partie III) Le siècle suivant est caractérisé par un mouvement d'ampleur différente qualifié d'encyclopédisme du Xe siècle par Paul Lemerle. Véritable obsession hellénique cet encyclopédisme byzantin doit pour beaucoup au rôle de l'empereur Constantin VII Porphyrogénète. Grand lettré et se passionnant pour la recherche de documents d'archives, il laisse une œuvre considérable composée de genres littéraires divers. Il faut citer parmi eux les ouvrages s'apparentant à une encyclopédie impériale ou politique, comme la Vie de Basile Ier (867-886)[5], son grand-père. [...]
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