Dans la définition traditionnelle de la cité, la cité et la communauté de citoyen, la koinômia tôn politôn, se confondent : c'est cette communauté qui définit la cité, et il ne peut y avoir de cité sans cette communauté. Cependant, la communauté de citoyen est nécessairement liée aux autres définitions de la cité : il y a un rapport évident entre la terre d'origine et la citoyenneté : on se rapporte là à la définition topographique de la cité : à Athènes, le citoyen appartient à un dème, dème qui lui vient de ses ancêtres : la citoyenneté aristotélicienne a pour origine l'ancrage dans une réalité géographique, ancrage qui s'exprime par l'ascendance du citoyen : « on définit dans l'usage le citoyen comme celui né de deux parents citoyens » (l. 25), ces parents étant forcément eux-mêmes descendants des « premiers habitants ou fondateurs de la cité » (l. 28) : les fondateurs de la cité fondent la cité et la citoyenneté en même temps, et ces deux notions sont indissociables.
[...] Aristote fait apparaître un seul autre cas, les citoyens naturalisés (l.6) : un homme peut être naturalisé citoyen si la communauté des citoyens aristotéliciens l'accepte comme tel : à Athènes, l'Ecclesia doit voter pour faire rentrer dans la communauté citoyenne tout étrangère. Ce vote doit réunir un quorum de 6000 citoyens, quorum égal au nombre de citoyens nécessaire pour décider de l'ostracisme d'un citoyen. III. Le non-citoyen On a vu précédemment les origines de la citoyenneté selon Aristote. Globalement, toute personne qui ne rentre pas dans ce cadre n'est pas citoyen. Aristote pose cependant des restrictions : même s'il ne l'explicite pas, les femmes ne sont pas citoyennes et les enfants non plus : ce sont des citoyens imparfaits (l. [...]
[...] Les conditions de création d'une communauté de citoyen 1. La cité Dans la définition traditionnelle de la cité, la cité et la communauté de citoyen, la koinômia tôn politôn, se confondent : c'est cette communauté qui définit la cité, et il ne peut y avoir de cité sans cette communauté. Cependant, la communauté de citoyen est nécessairement liée aux autres définitions de la cité : il y a un rapport évident entre la terre d'origine et la citoyenneté : on se rapporte là à la définition topographique de la cité : à Athènes, le citoyen appartient à un dème, dème qui lui vient de ses ancêtres : la citoyenneté aristotélicienne a pour origine l'ancrage dans une réalité géographique, ancrage qui s'exprime par l'ascendance du citoyen : on définit dans l'usage le citoyen comme celui né de deux parents citoyens (l. [...]
[...] Il fait l'éducation d'Alexandre le Grand en Macédoine, d'où il est originaire puis fonde le Lycée en 335 à Athènes, son école de pensée. Il est chassé d'Athènes en 323 et se réfugie à Chalcis, sur l'île d'Eubée. On peut décomposer son travail éclectique en cinq parties ; logique (La Rhétorique), philosophie naturelle, philosophie morale (La Politique), biologie, et métaphysique. Sa démarche se veut scientifique et pratique la science du raisonnement et applique la même précision dans tous ses domaines de recherche. Il a écrit La Constitution des Athéniens alors qu'il est métèque. [...]
[...] On voit bien que pour lui, l'existence d'un citoyen coïncide avec l'avènement de la démocratie. Il explique bien que c'est la politeia qui crée le citoyen aristotélicien en définissant l'implication du citoyen comme appartenant à la communauté dans la vie politique. Cette implication peut ainsi être complète, en démocratie, incomplète, comme en oligarchie ou nulle, comme dans les tyrannies et ce degré d'implication, comme le souligne Aristote, peut changer le statut du citoyen tel, qui est citoyen dans une démocratie, souvent n'est pas citoyenne dans une oligarchie (l. [...]
[...] Le citoyen aristotélicien 1. La participation (météchein) à l'autonomie (auto-nomos) et à la justice Pour Aristote, on peut définir un citoyen par son caractère participatif (l.14), et c'est sa qualité première. Cette participation se fait au niveau des pouvoirs des juges et, en général, de magistrat (l.15). Ensuite, le citoyen se définit comme quiconque a la possibilité de participer au pouvoir délibératif et judiciaire (l.23). Ainsi, pour Aristote, le citoyen est celui qui a le pouvoir de définir les lois et de les faire respecter. [...]
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