En 1988 est publié chez Armand Colin l'ouvrage "Pharaon, les secrets du pouvoir" écrit par deux égyptologues, Mmes Marie-Ange Bonhême et Annie Forgeau. Marie-Ange Bonhême est maître de conférences à l'U.F.R d'Histoire de l'Université de Paris IV, elle dirigea en compagnie de Luc Pfirsch l'ouvrage "Le monde des Egyptiens" (2008). Annie Forgeau est maître de conférence à l'U.F.R d'Art et d'Archéologie de l'Université de Paris IV et fut l'auteur en 2000 de la thèse "Enquête sur Horus-Fils-d'Isis" sous la direction de Jean Leclant. Ce dernier, spécialiste de l'histoire et de la civilisation pharaoniques, est d'ailleurs l'auteur de la préface du livre présenté ci-dessous.
Il faut tout d'abord remarquer que cet ouvrage demeure une référence incontournable pour qui veut étudier l'égyptologie, puisqu'il fut l'un des premiers livres à développer une réflexion sur les aspects juridique, religieux et politique de l'époque pharaonique au moment même où un grand nombre d'ouvrages centraient leur étude sur le seul domaine religieux.
L'ouvrage nous présente les aspects et nuances de la nature tout comme de la pratique du pouvoir en Égypte Ancienne à travers le personnage central de celle-ci, le pharaon. Ainsi, les auteurs tentent de répondre aux questions suivantes : quels sont les fondements du pouvoir pharaonique, aussi bien au niveau religieux, juridique ou institutionnel ? Et quelles en sont l'étendue et les limites ?
[...] "Pharaon les secrets du pouvoir", Marie-Ange Bonhême et Annie Forgeau (1988) En 1988 est publié chez Armand Colin l'ouvrage Pharaon les secrets du pouvoir écrit par deux égyptologues, Mmes Marie-Ange Bonhême et Annie Forgeau. Marie-Ange Bonhême est maître de conférences à l'U.F.R Histoire de l'Université de Paris IV, avant cet ouvrage elle a notamment écrit en 1987 Le livre des rois de la troisième période intermédiaire suivi de Les noms royaux dans l'Égypte de la troisième période intermédiaire. Plus récemment, elle dirigea en compagnie de Luc Pfirsch l'ouvrage Le monde des Égyptiens (2008). [...]
[...] En effet, depuis 1988 de nombreux ouvrages ont développé des thèmes abordés dans Pharaon les secrets du pouvoir; pour n'en citer qu'un :Jan Assmann (professeur à l'université de Heildeberg) qui écrit en 1999 Maât l'Égypte pharaonique et l'idée de justice sociale. L'auteur nous explique que l'état pharaonique ne s'entend pas comme une institution de force, de violence, car pharaon doit faire régner l'ordre, et, à travers l'État, c'est Maât qui doit être réalisée. Pharaon est donc le lien entre la Maât ,entité spirituelle, et l'organisation sociale de la terre. [...]
[...] Enfin, les auteurs insistent sur l'importance du protocole royal, de son élaboration jusqu'à son existence propre, le nom royal ne se confondant donc pas avec le roi lui-même. Ainsi, nous allons à présent nous intéresser plus particulièrement à ce qui semble être la partie centrale de l'ouvrage ( par sa place dans l'oeuvre et son importance dans le déroulement de la réflexion) à savoir le chapitre 5 figurant dans la seconde partie et ayant pour thème le charisme royal Par conséquent, diverses sources iconographiques ou textuelles ont permis aux auteurs de percevoir la réalité du pouvoir du pharaon et la représentation idéologique de ce pouvoir. [...]
[...] Bien que l'on n'ait jamais attribué à pharaon le pouvoir de commander aux flots, ce dernier a la charge de faire des offrandes aux divinités puisque la montée des eaux est un don des dieux. Pourvoyeur d'offrandes (p.160), pharaon se doit également de faire tout un travail de prévention afin de prévoir les crues à l'aide notamment du nilomètre. Pour les terres du Double Pays les auteurs démontrent que pharaon en est le détenteur terrestre au nom des dieux, ce que l'on perçoit entre autres dans le fait que seul le roi, et ce, constamment, présente au dieu le signe de la campagne dans l'image du cintre. [...]
[...] En effet, le roi tout comme les divinités doivent se conformer à une norme supérieure: Maât. Finalement, la fonction principale du souverain est de constamment rechercher, exalter Maât, garante de l'ordre contre le chaos. (cf le papyrus Westcar mettant en scène le roi Khéops et le magicien Djédi) La figure du roi combattant, à la chasse ou à la guerre, semble d'ailleurs illustrer la même idée à savoir que, par ses victoires sur les ennemis ou sur les animaux, pharaon fait régner l'ordre sur terre et accomplit donc Maât. [...]
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