L'histoire des femmes n'est pas le centre de l'attention des historiens byzantins, on la devine à travers certaines œuvres, elle est présente en parallèle, les écrits et œuvres nous faisant état de leur condition sont assez rares, et de plus marqués par de nombreux stéréotypes. Ainsi, nous disposons de textes comme des recueils juridiques qui nous montrent l'évolution de leur situation ("Les basiliques", "L'églogè"), quelques grandes histoires d'impératrices (celle écrite par Psellos par exemple), des homélies de Jean Chrysodome sur les mœurs des femmes, des biographies de saintes, et même des éloges funèbres, ces trois derniers étant ceux dont émanent le plus de clichés, à l'égard de la condition féminine.
L'œuvre que nous allons étudier est écrite par Kékauménos. Il s'agit d'une œuvre morale, Kékoménos s'adressant à ses fils et aux hauts placés de la société. "Mise garde contre les femmes - conseils et récits" reflète le point de vue d'un aristocrate militaire de l'époque.
[...] C'est de cette pseudo-faiblesse dans les mentalités qu'elles tirent une juridiction spéciale. Elles disposent d'un statut qui se veut protecteur (contre les rapts, et les problèmes financiers, par exemple, sa dot lui appartient, ce qui est très différent de l'occident à la même époque, de plus lors d'un héritage, il y a les mêmes parts entre frères et sœurs.), mais elles restent mises à l'écart dans de nombreux domaines de la société, elles sont par exemple absentes de la fonction publique, elles n'ont ni accès au sacerdoce, ni celui de pouvoir franchir le chancel, et encore moins celui de pouvoir prendre la parole en publique. [...]
[...] Conclusion A travers l'étude de ce texte nous avons donc pu percevoir quelle est la situation des femmes à Byzance aux XIe, et ceux sous différents aspects, dans la législation, les mœurs, où le simple cadre familial, il s'agit de différents points, où elles sont toujours perçues comme faibles et inconscientes, d'où cette double mise en garde, à la fois contre l'étranger qui peut trahir, mais aussi contre la femme. De plus nous pouvons dire que Kékauménos nous délivre un témoignage, dont l'usage pourrait être meilleur, effet, bien qu'il nous offre beaucoup d'informations sur les conditions féminines, il reste déformé par ses expériences, son appréhension en général, et sa tendance à la paranoïa, sa déception vis-à-vis de l'Homme est poussée au cynisme, ce qui nuit à la qualité de son œuvre. [...]
[...] Ligne 20, la femme est décrite comme belle de corps», c'est là une qualité à nuancer, car elle ne détermine pas le choix des époux, ceux-ci ne se découvrent théoriquement qu'après le mariage, quand la femme enlève son voile, le péplos, le mari la voyait en principe pour la première fois (ça peut être un moment de mauvaise surprise, le mari peut déclarer vouloir vivre avec elle comme une sœur, ou partir dans un couvent). Un homme emplit de désillusion Kékauménos présente une vision anthropologique de l'homme assez pessimiste, c'est ce qui se reflète dans son œuvre, ou y perçoit ses peurs, et ses souhaits. Les conseils et récits sont ponctués de la peur d'être trompé, de perdre la face, de perdre la faveur impériale, ou même celle de la promotion, qui augmente les risques d'embêtements. [...]
[...] C'est une œuvre pour laquelle le contexte n'a que peu d'influence, on se situe au XIe, après la période de l'âge d'or, Byzance sombre dans une période difficile pour elle, causée en grande partie par l'essor de l'aristocratie qui dénature le système des thèmes. La succession de faibles dirigeants qui prennent la suite de Basile II débande les grandes armées garantes de la protection des provinces orientales, ces armées sont de moins bonne qualité, les finances aussi se portent mal, l'or est plutôt accumulé à Constantinople, ostensiblement montré afin d'attirer des mercenaires. En fait, la plupart de l'argent est gaspillé en cadeaux pour les favoris de l'empereur, en banquets extravagants pour la cour, ou en produits de luxe pour la famille impériale. [...]
[...] Puis il est hypocrite, il s'en vante en privé, la trahison est complète (une idée qui revient à la fin du texte ligne 33, où l'homme s'en vante comme les Travaux d'Hercules une référence païenne, dans un état très chrétien) de plus il critique la tenue de la maison. L'idée de traîtrise revient dans l'exemple cité par Kékauménos, dans la deuxième partie du texte, l'homme s'introduit dans la maison en mentant (ligne puis se rapproche du mari, pour finalement réussir à s'unir à la femme. [...]
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