Marseille Grecque, cité Phocéenne, Antoine Hermary, Antoinette Hesnard, Henri Tréziny, scandale de la Bourse, Massalia, Guerre des Gaules
Pendant longtemps, les historiens se sont contentés de commenter les belles légendes du récit de fondation de Marseille : la jeune indigène Gyptis se marie au beau chef phocéen Prôtis, débarqué sur les rivages de la Gaule en 600 av JC (dont le 2500ème anniversaire a été fêté en 1899, par Siméon Flaissières, le 1er maire socialiste de France), ces derniers fondent la cité qui devient la plus vieille alliée de Rome, cité civilisatrice de la Gaule… La ville antique était peu connue, jusqu'en 1967 avec « le scandale de la Bourse » : au cours de travaux pour la construction d'un centre commercial « centre Bourse », d'importants vestiges archéologiques ont été mis au jour : les nombreuses fouilles renouvellent les connaissances, notamment à propos des installations portuaires.
[...] Selon Polybe, en 154 av, Massalia demande à nouveau l'aide du Sénat pour libérer ses possessions (Antipolis et Niké) assiégées par les Ligures : ces derniers s'en prennent à l'ambassadeur romain, qui trouve refuge et soins à Massalia. Campagne militaire vient soumettre les barbares. En 130, Marseille intervient auprès du Sénat romain pour éviter la destruction de Phocée, sa métropole, qui avait participé à un soulèvement anti romain. En 125, Massalia demande à nouveau l'aide de Rome contre les Voconces et les Salyens : Caius Sextius Calvinus (consul) intervient, bat les Salyens, fonde Aquae Sextiae et, selon Strabon, donne le territoire côtier aux massaliètes. [...]
[...] Massalia est de + en + dépendante de Rome, les marchands italiens envahissent ses circuits commerciaux vers l'arrière pays de la Gaule intérieure. Durant l'attente de la venue des Teutons, en 103, Marius fait creuser par son armée un canal pour relier plus facilement Arles depuis la bouche du delta du Rhône la plus proche de Marseille : les fossae marianae : pour remercier la cité de son alliance, il donne lui le canal, avec les droits de passage selon Strabon, d'où Marseille retire un grand profit. [...]
[...] Hellénisation des peuples voisins de Marseille est limitée, tardive et ambiguë. Persistance des cultes barbares aux portes mêmes de Massalia. Changement radical avec la conquête romaine : Strabon nous dit qu' en raison de la domination romaine, les barbares vaincus se sont successivement civilisés et, au lieu de faire la guerre, ils se sont tournés vers la vie civique et l'agriculture : les communautés grecque et gauloise sont restées extérieurs l'une à l'autre. Chapitre V : La ville hellénistique. Ni la parure monumentale ni l'architecture domestique n'ont laissé beaucoup de traces : niveau hellénistique pauvre car très importants travaux d'urbanisme sous Auguste et Tibère : vieux bâtiments rasés. [...]
[...] Rome reconnaissante envers Marseille car alliées durant les guerres puniques, tandis que les peuples gaulois étaient du côté des Carthaginois : antagonisme latent : provincialisation de l'Espagne. C - Marseille et Rome : le Ier siècle jusqu'en 49. Immense migration débute depuis le Jütland : Cimbres, Teutons et Ambrons : en 109, ils se dirigent vers l'Aquitaine : écrasent les armées romaines à Orange. Rome envoie Caius Marius repousser les barbares : en 102, il bat les Teutons (Plutarque, Vie de Marius). Près d'Aquae Sextiae, les Romains et leurs alliés Ligures battent les Ambrons. [...]
[...] Trébonius attaque la ville en deux points différents : la porte de Gaule au nord et la porte d'Italie au sud. Très peu de traces archéologiques là encore. Le siège est laborieux car les Marseillais disposent d'une excellente artillerie, sorties fréquentes, travaux de siège longs et difficiles César rapporte la perfidie des Marseillais : alors qu'ils demandent la paix et que les Romains attendent le retour de César pour entamer les négociations, ces derniers font une sortie surprise pour incendier le matériel de siège romain. [...]
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