Le mariage, dans le monde grec, occupait une place importante, même s'il n'était pas institutionnalisé, puisqu'il assurait la pérennité de la cité. Le principal rôle de la femme était en effet la procréation, surtout chez les citoyens. Mais suivant les cités, le mariage prenait des formes différentes : à Sparte, il revêtait des caractères très particuliers que nous allons étudier dans ce texte.
Ainsi dans cet extrait du 1er chapitre de La République des Lacédémoniens, Xénophon nous décrit les lois qui régissaient le mariage à Sparte. Les textes concernant les femmes spartiates sont très peu nombreux et celui-ci est le plus ancien que nous possédions. Conservateur athénien et admirateur de la cité guerrière, Xénophon fait l'éloge, dans cet ouvrage, de Lycurgue et de sa constitution, la Grande Rhétra, durant les 13 premiers chapitres et dans le 14e, il fait le procès de la Sparte corrompue de son époque, qui ne respecte plus les valeurs du passé. Ce traité dont la date est incertaine (vers 378 ou 377 avant J-C) peut donc être considéré comme un ouvrage de propagande monarchique.
[...] Le mariage à Sparte, d'après La République des Lacédémoniens, de Xénophon Introduction Le mariage, dans le monde grec, occupait une place importante, même s'il n'était pas institutionnalisé, puisqu'il assurait la pérennité de la cité. Le principal rôle de la femme était en effet la procréation, surtout chez les citoyens. Mais suivant les cités, le mariage prenait des formes différentes : à Sparte, il revêtait des caractères très particuliers que nous allons étudier dans ce texte. Ainsi dans cet extrait du 1er chapitre de La République des Lacédémoniens, Xénophon nous décrit les lois qui régissaient le mariage à Sparte. [...]
[...] D'ailleurs la construction du texte n'est pas anodine. Chaque loi de Lycurgue est précédée d'une coutume contraire existant dans les autres cités : Ailleurs Les autres grecs Voyant qu'ailleurs 19). Il est probable que cette opposition marquée envers les autres cités soit en fait tournée plus particulièrement vers Athènes, adversaire directe de Lacédémone. Les coutumes très originales de Sparte lui ont en effet valu le surnom d'anti- Athènes et si l'on étudie les lois de chaque cité, on se rend compte qu'elles sont bien souvent opposées. [...]
[...] Les célibataires, en effet, ne pouvaient assister au spectacle des Gymnopédies, et, en hiver, les magistrats les obligeaient à faire tout nus le tour de la place publique et à chanter, en le faisant, une chanson composée contre eux et disant qu'ils étaient punis avec justice, parce qu'ils désobéissaient aux lois. En outre, ils étaient privés des honneurs et des égards que les jeunes gens avaient pour leurs aînés. En ce qui concerne la cérémonie du mariage, on ne sait que peu de choses. [...]
[...] De plus, si un spartiate admirait le mérite et la fécondité de l'épouse d'un autre citoyen, il était légal qu'il ait avec elle des enfants si son mari y consentait : s'il remarquait la belle progéniture et la noblesse d'âme d'une femme, (il était autorisé) à en avoir d'elle avec le consentement de son maris 38-39). Le but, il est clair, de ce partage des femmes était donc d'obtenir des enfants qui assureraient la pérennité de la race spartiate Le but des lois 1. [...]
[...] Il admirait d'ailleurs Lycurgue, auteur des lois sur le mariage présentées dans le texte. Ce grand personnage spartiate mérite d'être présenté. Les historiens ne connaissent pas la vraie nature du personnage comme le dit Plutarque : on ne peut absolument rien dire sur lui qui ne soit douteux Les anciens ont raconté sa vie, mais on ne peut savoir s'il s'agit d'un mythe ou d'une réalité. En tout cas, Lycurgue représentait la figure du législateur idéal. Son existence est impossible à dater. [...]
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