The making of Orthodox Byzantium (600-1025), Mark Whittow, Empire byzantin, invasions arabes, Basile II, Constantinople
Il s'agit d'une étude synthétique de l'histoire de l'Empire byzantin entre les invasions arabes au VIIe siècle et la fin du règne de Basile II en 1025. La question centrale, qui sert de fil conducteur à tout l'ouvrage, est la suivante : comment l'Empire byzantin, malgré la période critique du VIIe siècle qui voit une crise économique grave et un effondrement politique suite aux invasions, parvient-il à survivre et à trouver les moyens de son extension, dont le point culminant est trouvé sous le règne de Basile II ? Il faut également noter que Whittow ne développe pas une vision centrée exclusivement sur Constantinople et les territoires qu'elle maîtrise, il tente d'intégrer aussi ses voisins, notamment les Arméniens, les Khazars, les Bulgares ou les Rus. C'est donc une vision globale de la Méditerranée Orientale que propose l'auteur, dans laquelle s'intègre l'Empire.
[...] Ce n'est qu'à partir du IXe siècle que certains Arméniens adoptent la définition byzantine de l'orthodoxie (813 pour l'Ibérie, par exemple). Pour les Rus, il semble qu'Olga se soit convertie lors de sa visite à Constantinople en 957, mais il ne s'agit que d'une conversion personnelle. Le peuple dans son ensemble ne se convertit qu'à partir du 989, lorsque Basile II, en échange du mariage de sa sœur Anne avec le prince de Kiev Vladimir, obtient l'envoi de mercenaires ainsi que la conversion des Rus. [...]
[...] Il est possible que les deux logiques (idéologique et politique) se soient développées au même moment, mais l'articulation n'est pas clairement exposée par l'auteur. Les documents utiles : Des cartes, dont certaines sont très utiles pour localiser des peuples comme les Khazars ou les Arméniens. Il s'agit souvent de cartes sur la géographie physique du bassin méditerranéen oriental. The Balkans, physical geography. The steppe world, from the Inner Asian frontiers of China to the Hungarian plain. Anatolia, Iran and the Fertile Crescent. The Roman Empire in 600. Roman-Persian frontier in the late sixth and early seventh centuries. [...]
[...] De sorte que l'Empire reste dominé de Constantinople, et tourne le dos au Proche Orient. Quelques mises au point. La réforme des thèmes. Une des thèses classiques sur l'émergence des thèmes au VIIe siècle est d'y voir l'émergence d'une paysannerie libre dotée de terres par l'État en échange d'un service héréditaire. Ces paysans auraient formé le fondement de l'armée thématique, condition de la survie de l'Empire par la détermination de ces paysans-soldats à sauver leurs terres et leurs familles des invasions. [...]
[...] Ainsi est démontrée la révolution dans les campagnes, dominées par la paysannerie libre aux VIIe et VIIIe siècles, et dont les activités sont décrites dans les articles. Mais l'argument est peu convaincant : la référence à Justinien est sans doute symbolique. Le style du texte le rapproche des articles des lois de l'Empire tardif, sans qu'il soit possible de lui donner une date précise. Si la datation est impossible, le texte perd tout caractère de preuve d'une révolution rurale à Byzance. [...]
[...] Les cérémonies deviennent alors le moyen d'affirmer son honorabilité devant ses pairs, ses supérieurs et ses inférieurs. Mais il devient alors difficile de vivre loin de la cour : une fois l'honorabilité obtenue par la dignité ou la fonction, l'individu doit rester présent pour la manifester et la confirmer. Le système des cérémonies de cour est donc fondamental, il manifeste la hiérarchie impériale et garantit la place des individus dans le système social et politique byzantin. D'autant que les dignités et fonctions apportent des salaires payés en pièces d'or ou en objets précieux (rogai) qui, compte tenu du contexte économique, ne sont pas négligeables. [...]
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