Deux débats historiques existent au sujet de l'économie des cités grecques.
Celui qui oppose les Primitivistes aux Modernistes : les primitivistes (Finley) voient dans les cités un monde statique pratiquant une économie rurale de subsistance, pas de rôle significatif du commerce. Les modernistes (Rostovtseff, Meyer) décrivent l'économie antique ne termes modernes, importances des échanges et liens économiques.
Celui qui oppose les Formalistes aux Substantivistes : l'économie est un bloc à part qui fonctionne selon des règles précises que l'on peut appliquer à toute l'histoire. Pour les substantivistes (Polanyi), l'économie grecque doit être étudiée dans le cadre de son propre contexte.
Le but de cet ouvrage est de présenter les activités de production, d'échanges et de consommation des biens matériels et des services dans l'Antiquité. Comment ces activités s'articulent entre elles et s'insèrent dans un contexte politique, social et culturel. Il s'attache au cadre de la cité qui est celui qui paraissait le plus familier aux Grecs et qui s'exprime dans un large ensemble géographique.
[...] Certaines taxes agricoles sont encore acquittées en nature. La monnaie frappée a permis d'assouplir les échanges, mais aussi de favoriser le crédit. Les primitivistes ont souvent insisté sur le manque de monnaie chez des particuliers comme dans des cités, mais à l'exception des cas de guerre, ce ne sont que des pénuries passagères. Les Grecs comprenaient la loi de l'offre et de la demande (cf. les Poroi) ; mais il est douteux qu'ils aient volontairement voulu maintenir en circulation une quantité suffisante de numéraire pour agir sur les prix. [...]
[...] - Flotte de guerre : Cela nécessite chantiers navals, docks, hangars (cf. le programme de Denys de Syracuse qui en prévision de la guerre carthaginoise prévoit la rénovation de 150 bateaux, la construction de 200 nouveaux, et 160 hangars). C'est bien l'Athènes de l'époque classique qui a fourni le plus d'effort dans ce domaine (escadre d'environ 300 trières). Le coût est partagé entre la cité et la triérarchie. Différents niveaux d'exploitation, dans l'artisanat comme dans l'agriculture. Notons une vulnérabilité des petits ateliers. [...]
[...] Les cités vendent parfois aussi des biens confisqués à des particuliers, voire des biens publics. Mais ces achats se font par l'intermédiaire du commerce privé. En revanche pour les produits importés aux frais de la cité, les achats peuvent être publics : grains, huile dans les moments de disette. Mais on a peu de sources sur les modalités. Parfois ils sont financés par un acte d'évergétisme, surtout à l'époque hellénistique. Complexité du monde des échanges. Différents moyens sont mis en œuvre par les cités pour surveiller, réglementer, protéger et encourager le commerce. [...]
[...] - Esclaves : Grande partie de la main-d'œuvre. Touche des communautés entières ou des individus isolés. L'négalité des droits et des personnes semble naturelle. Xénophon rappelle que l'homme et la femme sont différents et faits pour se compléter. Quant aux esclaves, si les philosophes se sont posé des questions, notamment sur la servitude des populations grecques, la justification naturelle prévaut ; d'autant que l'esclavage apparaît comme une nécessité pratique. Société esclavagiste ? Oui si elle qualifie un monde qui recourt au travail servile. [...]
[...] Ce sont souvent des citoyens riches qui complètent ainsi leurs revenus. L'aménagement et l'occupation de l'espace : Au cours de l'époque archaïque, tout l'espace est utilisé, l'agriculture l'emporte sur l'élevage. Mais rareté des bonnes terres, ce qui explique la colonisation d'un maximum d'espace. Multiplication des fermes isolées, sauf en Attique où l'on privilégie l'habitat groupé. La prospection met à jour des moyens d'irrigation (terrasses et captation de l'eau). Autarcie et marché L'exploitation du sol a connu une profonde évolution à l'époque hellénistique. [...]
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